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L'Union wallonne des Entreprises (UWE) plaide, dans son premier 'position paper' de l'année, pour une réindustrialisation durable de la Région afin qu'en 2030, l'activité industrielle permette d'y créer 35.000 emplois supplémentaires et génère 20% du PIB.
"Quand on en est à 12% en 2021, en baisse par rapport aux années précédentes, on comprend qu'il y a un effort considérable à accomplir. Mais il n'existe pas d'alternative: la réindustrialisation de la Wallonie fait partie de la transition nécessaire et les entreprises en sont un moteur", a souligné jeudi, au cours d'une conférence de presse, Olivier de Wasseige, l'administrateur délégué de l'UWE.
Pour y parvenir, la fédération patronale n'a pas de baguette magique. "Une politique industrielle efficace se construit sur la base d'un 'policy-mix' coordonné et ambitieux", a expliqué son responsable.
Forte de cette conviction, l'Union wallonne des Entreprises a défini une dizaine de priorités dans des domaines tels que la prospérité territoriale et sociétale; l'emploi; l'environnement; l'innovation et la gouvernance.
Parmi ses propositions figurent ainsi, pêle-mêle, le renforcement de l'image positive de l'industrie au sein de la société et de l'attractivité de la Wallonie à l'étranger; l'encouragement de l'alternance et de toute forme d'apprentissage; l'accès à une énergie sûre, durable et compétitive; l'intégration de l'activité dans son environnement ou encore la concentration des efforts publics sur les investissements productifs.
Sur ce dernier point, "ce qu'on demande clairement, c'est que la réallocation des moyens du plan de relance régional ne se fasse pas ailleurs que sur des projets structurants", a pointé Olivier de Wasseige. "Nous voulons que ce plan soit un accélérateur et que ses mesures soient des mesures d'investissement et pas des dépenses. Il faut plus d'investissements, moins de dépenses courantes et moins de saupoudrage", a-t-il ajouté à l'adresse du gouvernement wallon.