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Marchés: rebond à Wall Street mais l'Europe en repli

La Bourse de New York rebondit jeudi, dans l'espoir de voir la fin du resserrement monétaire approcher tandis que les indices européens accueillent moins bien les annonces de hausse des taux en Suisse, en Norvège et au Royaume-Uni.

La Bourse de New York a débuté la séance dans le vert jeudi, sur la voie d'un rebond après la chute de la veille: l'indice Dow Jones gagnait 0,71%, le Nasdaq, à dominante technologique, 1,26% et l'indice S&P 500 0,93% vers 14H50 GMT.

En Europe, les indices évoluaient non loin de l'équilibre à Paris (-0,10%), Francfort (-0,15%) et Milan (-0,21%). Londres reculait de 0,76% après la décision de la Banque d'Angleterre de procéder à une nouvelle hausse de taux pour contrer l'inflation.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé mercredi d'un quart de point de pourcentage seulement son taux directeur dans un contexte miné par la crise bancaire.

Et pour la suite, la majorité des 18 responsables de la Fed anticipent une hausse supplémentaire d'un quart de point des taux.

Si elle n'avait pas opéré de hausse de taux du tout, "les marchés auraient reçu le signal que la stabilité financière ne se résumait pas au discours anti-inflation tenu depuis près d'un an, et qu'il aurait existé d'autres préoccupations sous-jacentes dans le secteur bancaire", souligne Eva Sun-Wai, gérante chez M&G.

Après la faillite récente de la Silicon Valley Bank (SVB), les autorités américaines ont pris des mesures pour garantir le retrait de l'intégralité des dépôts de la SVB et de Signature Bank.

La Banque d'Angleterre (BoE) a elle aussi remonté son taux directeur de 0,25 point jeudi, imitant la Fed et la Banque de Norvège, tout en prévenant que "si les pressions" inflationnistes "persistaient, un nouveau resserrement de la politique monétaire serait nécessaire".

La Banque nationale suisse (BNS), qui a oeuvré pour sécuriser le rachat en urgence de Credit Suisse par sa rivale UBS ce week-end, a opté de son côté pour un relèvement de 50 points de base, comme la Banque centrale européenne il y a une semaine.

Les actions de Credit Suisse (-2,60%) et UBS (-3,23%) étaient en nette baisse et le secteur bancaire de l'indice élargi Stoxx Europe 600 reculait de 1,54% vers 14H50 GMT.

Sur le marché obligataire, les taux d'emprunt des Etats européens reculaient: le taux de la dette allemande à 10 ans valait 2,25% contre 2,32% à la clôture de la veille et l'équivalent britannique s'établissait à 3,42%.

Du côté des devises et du pétrole

La livre abandonnait une grande partie de ses gains face au dollar jeudi, après la décision de la Banque d'Angleterre de procéder à une nouvelle hausse de taux pour contrer l'inflation.

Vers 13H50 GMT, la devise britannique prenait 0,36% à 1,2313 dollar et 0,12% à 88,37 pence pour un euro. Plus tôt, elle avait atteint son plus haut en près de deux mois face au dollar, à 1,2344 dollar pour une livre.

Le dollar, quant à lui, se replie face aux autres grandes devises, pénalisé par le ton légèrement plus prudent de la Fed dans le sillage des turbulences dans le secteur bancaire.

Face à l'euro, la monnaie américaine perdait 0,24% à 1,0882 dollar pour un euro après avoir reculé à 1,0930 dollar, un plus bas depuis début février.

La couronne norvégienne comme le franc suisse n'ont guère réagi après les annonces de leurs banques centrales respectives.

Les prix du pétrole se replient: le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mai perdait 0,43% à 77,02 dollars, tandis que le baril de WTI américain à même échéance reculait de 0,35% à 71,17 dollars vers 14H00 GMT.

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