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Les syndicats FGTB-CSC-CGSLB n'ont pu arriver à conclure un accord social pour le secteur du verre lors d'une ultime réunion avec le patronat qui s'est achevée mercredi soir. "Les employeurs ont décidé de claquer la porte", regrettent-ils dans un communiqué diffusé jeudi. Le son de cloche est quelque peu différent du côté du patronat: "La porte reste ouverte", selon la porte-parole du secteur, Sophie van Rijckevorsel, contactée par Belga.
Cette troisième réunion de négociations pour trouver un accord sur les conditions de travail et de salaire pour les deux prochaines années dans le secteur du verre s'est soldée par un échec pour les syndicats. "Il n'y a pas de marge pour les salaires; nous avons donc proposé une prime pouvoir d'achat d'un minimum de 125 euros pouvant aller jusque 350 euros", explique Dominik Roland, de la CGSLB. Mais les syndicats ont reçu une fin de non-recevoir.
Parmi les autres propositions avancées par les syndicats figurent notamment une adaptation du mécanisme sectoriel d'indexation des salaires, un jour de congé sectoriel pour la pénibilité du travail ou encore l'augmentation des frais de déplacement.
"Les gens qui étaient à la table des négociations n'avaient pas de pouvoir de décision", précise Sébastien Dupanloup, de la FGTB. "Les vrais décideurs n'ont pas participé à la négociation", regrette-t-il, soulignant que la proposition syndicale avait été soumise le même soir à un conseil d'administration virtuel qui l'a rejetée.
Quant à Luca Baldan, de la CSC, il s'étonne que les employeurs aient claqué la porte sans faire de contre-proposition. Le patronat, de son côté, a une tout autre lecture de la situation. "Le banc patronal a demandé des dates" pour poursuivre les négociations, selon Sophie van Rijckevorsel, de la Fédération de l'industrie du verre. "La porte reste ouverte; nous sommes prêts à discuter pour trouver un accord", conclut-elle.