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"Une inspection dans les locaux italiens de Gucci" a débuté mardi dans le cadre d'une enquête préliminaire lancée dans plusieurs pays par la Commission européenne qui soupçonne des pratiques anticoncurrentielles, a annoncé mercredi Kering, la maison mère de Gucci dans un communiqué.
"Le groupe coopère pleinement avec la Commission dans le cadre de cette enquête", a précisé Kering dans ce bref communiqué. La Commission européenne avait annoncé mardi avoir mené des inspections inopinées dans les locaux de plusieurs entreprises du secteur de la mode soupçonnées d'entente, "dans plusieurs Etats membres de l'UE".
"La Commission craint que les entreprises concernées n'aient enfreint les règles de l'UE interdisant les ententes et les pratiques commerciales restrictives", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Les pratiques anticoncurrentielles sont passibles d'importantes amendes. Mais les entreprises qui ont participé à une entente peuvent bénéficier d'une immunité ou d'une réduction significative de l'amende encourue si elles dénoncent ces pratiques et coopèrent avec les enquêteurs.
Kering, qui doit publier son chiffre d'affaires du premier trimestre mardi prochain, a dépassé en 2022 les 20 milliards de ventes. Sa marque phare Gucci, avec 10,48 milliards d'euros de chiffre d'affaires, n'avait "pas réalisé les meilleures performances", avait alors déclaré le PDG de Kering François-Henri Pinault. La marque a aussi dû remplacer son styliste Alessandro Michele, parti en novembre.
Début mars, la Commission européenne avait annoncé qu'elle menait des inspections dans les locaux d'entreprises de parfums et arômes soupçonnées également de pratiques anticoncurrentielles. Quatre grands noms du secteurs étaient concernés par cette enquête: Firmenich International SA (Genève), Givaudan SA (Genève), International Flavors & Fragrances Inc. (USA) et Symrise AG (Allemagne).