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Le Norvégien Jens Stoltenberg est en passe d'être prolongé pour un an dans sa fonction de secrétaire général de l'Otan faute de consensus sur un successeur, ont annoncé jeudi plusieurs responsables de l'Alliance.
"L'Otan ne peut pas être sans secrétaire général. Je suis pour une prolongation si nous ne trouvons pas d'accord sur une candidate ou un candidat pour la succession", a déclaré le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius à son arrivée pour une réunion avec ses homologues à Bruxelles.
"On va vers une reconduction", a assuré un diplomate européen sous couvert de l'anonymat. "Ce sera pour une année, jusqu'au sommet de Washington" prévu du 9 au 11 juillet 2024, a-t-il précisé.
"Rien n'est encore décidé, mais une reconduction est très probable", a confirmé un autre diplomate.
Pressentie pour le poste, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré jeudi ne pas être candidate et soutenir une reconduction de Jens Stoltenberg, a confié un responsable de l'Otan.
Jens Stoltenberg a réaffirmé jeudi ne pas avoir l'intention de demander une prolongation de son mandat mais précisé que son avenir serait décidé par les 31 membres de l'Alliance.
Nommé le 1er octobre 2014 pour un mandat de 4 ans, le Norvégien a déjà effectué deux mandats pleins et a été prolongé dans ses fonctions jusqu'au 30 septembre 2023.
Les alliés lui cherchent un successeur mais ne parviennent pas à trouver un consensus sur les candidats potentiels, ont confié plusieurs diplomates.
Outre Mette Frederiksen, les noms de la Première ministre de l'Estonie Kaja Kallas et le ministre de la Défense britannique Ben Wallace sont régulièrement cités.
Jens Stoltenberg a refusé de se prononcer sur son successeur. "C'est une question qui doit être tranchée par les 31 alliés", a-t-il déclaré avant la réunion ministérielle.
"Je suis responsable de toutes les décisions que cette alliance doit prendre, à l'exception d'une seule, celle concernant mon avenir", a-t-il insisté.
Les Etats-Unis ont le dernier mot mais le poste de secrétaire général de l'Otan revient à un Européen.
Le successeur de Jens Stoltenberg devra avoir, comme lui, exercé la fonction de chef de gouvernement. Les 22 pays de l'UE membres de l'Otan souhaitent que le poste revienne à un des leurs et veulent désigner une femme, ce qui serait une première dans l'histoire de l'Alliance.
"Rien n'est joué", insistent les diplomates européens de l'Alliance. Le sommet de Vilnius, dans un mois, les 11 et 12 juillet, devrait être décisif.
Le prédécesseur de Jens Stoltenberg, le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, avait été proposé pour le poste trois semaines avant le sommet qui a confirmé sa nomination.
