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Sans concertation sociale, la rentrée sur le rail sera sous haute tension

La CGSP Cheminots entrevoit une rentrée "sous haute tension" si la SNCB ne mène pas une politique de concertation sociale constructive. Le syndicat socialiste estime par ailleurs que l'augmentation de l'offre de trains d'ici 2026 visée par la compagnie publique n'est pas réalisable, en raison notamment d'un manque de personnel.

Dans son plan de transport portant sur la période 2023-2026, la SNCB envisage de faire circuler 2.000 trains supplémentaires par semaine d'ici trois ans. Pour la CGSP, au vu du contexte actuel, cet objectif ne pourra être atteint.

"Le nombre de trains supprimés reste constant, entre 3.000 et 3.500 par mois, représentant plus de 3% de l'offre de service public qui n'est pas exécutée", pointe le syndicat.

Si plusieurs facteurs expliquent cette avalanche de suppressions, dans plus de 15% des cas, c'est par manque de personnel que des trains ne circulent pas, selon les calculs de la CGSP. Pour les représentants des travailleurs, il faut concrétiser les "recrutements indispensables à l'amélioration opérationnelle" visée.

Le syndicat dénonce le manque de concertation sociale dans plusieurs dossiers récents, comme la fin du paiement en cash dans les trains, instaurée au printemps dernier, ou encore à propos des tâches de contrôles à bord par les agents Securail.

Actuellement sur la table, la réorganisation de la présence des agents de la SNCB dans les gares, qui va induire une polyvalence, une mobilité accrue des agents et une hausse de productivité, requiert une concertation paritaire, insiste la CGSP.

"Au cours des dernières semaines, les prises de position de la SNCB se fondent davantage sur des décisions unilatérales, que sur les principes qui régissent la concertation sociale. Dans de telles conditions, l'effervescence sur le terrain est hautement perceptible et le mécontentement des cheminots grimpe chaque jour davantage", conclut le syndicat.

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