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Le préfet des Pyrénées-Orientales, où des restrictions drastiques entrent en vigueur mercredi, a annoncé des contrôles et des sanctions pour les particuliers et les entreprises qui dérogeront aux mesures d’économie d'eau, dans un contexte de sécheresse historique.
Des amendes pouvant aller jusqu'à 1.500 euros pour les particuliers, 7.500 euros pour les entreprises, sanctionneront les fraudeurs, a précisé le procureur de la République, Jean-David Cavaillé.
"Il y a un appel à la responsabilité de chacun, tout le monde doit participer. (...) On est à un niveau de nappes et de barrages historiquement bas", a souligné le préfet Rodrigue Furcy, à l'issue d'une cellule de crise rassemblant services de l'Etat, élus locaux, pompiers et forces de l'ordre.
Mardi, la préfecture a annoncé le passage d'"alerte renforcée" au niveau "crise", le plus élevé en cas de sécheresse.
Le département des Pyrénées-Orientales est le premier de France à passer presque entièrement en niveau "crise". Avant cela, des territoires situés dans les Bouches-du-Rhône, le Gard et le Var avaient été placés ces dernières semaines en alerte maximale. Au total, neuf départements sont concernés par une "alerte renforcée".
Lors d'une conférence de presse, le préfet a passé en revue les risques auxquels fait face le département, dont le risque de rupture de l'alimentation en eau potable et celui des incendies de grande ampleur, pouvant être favorisés par "la sécheresse des sols, la chaleur, le vent", détaille M. Furcy.
"Aujourd’hui on voit multiplié par deux le nombre d'incendie, par dix les surfaces affectés. Il faut que chacun fasse des bons gestes".
Le risque sanitaire est également pointé par les services de l'Etat. "On commence à voir un développement des bactéries dans certaines cours d'eau, compte tenu de leur faible débit", relève-t-il.
L'arrêté du 9 mai prévoit des restrictions d'irrigation agricole, d'arrosage des potagers et espaces verts, interdiction du remplissage ou de la remise à niveau des piscines privées.