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Sept des 25 personnes interpellées mercredi par la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles dans le cadre d'une enquête sur des faits de hameçonnage ont été inculpées par le juge d'instruction. Ces sept suspects ont toutefois été libérés sous conditions, a précisé vendredi le parquet de Bruxelles.
Il s'agit de jeunes adultes soupçonnés d'avoir soutiré des données privées à des victimes grâce au "smishing", une méthode d'escroquerie par SMS. La victime recevait un faux SMS de bpost, par exemple, afin de demander le paiement pour des droits de douane sur un colis. Lorsque la personne cliquait sur le lien envoyé dans le message et introduisait ses coordonnées, les données bancaires étaient transmises aux suspects via la messagerie Telegram.
La victime recevait ensuite un appel téléphonique d'un numéro semblant provenir de Card Stop, lui indiquant qu'elle était victime d'un hameçonnage, mais qu'il était encore possible de bloquer les transactions. En réalité, le numéro de téléphone de Card Stop était usurpé et l'appel était mené par l'un des auteurs de cette escroquerie.
Ce dernier demandait alors de valider la procédure via la plateforme Itsme, mais la victime approuvait à ce moment-là un achat en ligne via son propre compte en banque sur la plateforme de crypto-monnaies Bit4You, et ce, au profit de l'organisation criminelle. Les euros étaient convertis en bitcoins et transmis à divers portefeuilles non-identifiés. Cette crypto-monnaie devait ensuite être reconvertie en euros pour effectuer des achats divers.
L'enquête a également révélé que les escrocs utilisaient la plateforme Telegram pour acheter des kits de hameçonnage prêts à l'emploi.