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"Quelques risques" de tensions et de coupures électriques demeurent pour la deuxième quinzaine de février s'il fait très froid, même si pour l'heure "l'essentiel des risques est derrière nous", a annoncé mercredi le président du directoire de RTE, le gestionnaire du réseau de haute et très haute tension.
"L'essentiel des risques est derrière nous", a assuré le président du directoire de RTE Xavier Piechaczyk sur France Info, tout en prévenant qu'il faudra "encore être vigilant" car il reste "quelques risques" concentrés "autour de la deuxième quinzaine de février".
Ces risques, à ce stade des prévisions, se présenteront "si on traverse une période de froid longue et importante" car "le parc nucléaire (disponible) va décroître" dans les prochaines semaines, a indiqué M. Piechaczyk.
RTE publiera dans la matinée l'actualisation de ses prévisions électriques pour les quatre prochaines semaines.
Au plus bas durant l'été 2022 en raison d'opérations de maintenance et de réparations, la disponibilité des réacteurs nucléaires est remontée ces dernières semaines, pour atteindre mardi 71,85%.
Mardi, 43 réacteurs sur les 56 que compte le parc nucléaire d'EDF étaient connectés au réseau, des niveaux qui n'avaient pas été vus depuis longtemps, selon des données d'EDF analysées par l'AFP.
"Si on devait rencontrer une tension sur le système, je veux quand même dire que la France est mieux préparée pour les gérer", a souligné M. Piechaczyk.
La détente sur le réseau électrique français s'explique en outre par la baisse "absolument considérable" de la consommation d'électricité.
Selon les données publiées par RTE mardi soir, la consommation d'électricité française (corrigée des effets météorologiques et calendaires) a reculé de 8,2% sur les quatre dernières semaines par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019, hors crise sanitaire).