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La métropole de Nice va se doter d'un nouveau système de traitement des eaux usées, permettant notamment leur réutilisation partielle, un vaste projet dont le chantier débutera en 2024 pour un coût de 540 millions d'euros, ont annoncé jeudi Suez et la Métropole.
Le traitement des eaux usées pour leur réutilisation immédiate est encore marginal en France, quand il est courant dans d'autres pays notamment pour l'irrigation agricole. Dans son plan Eau, Emmanuel Macron a annoncé fin mars un objectif de 10% d'eaux usées réutilisées d'ici 2030.
La nouvelle station, plus grand projet de France et un des plus grands en Europe selon ses initiateurs, traitera les eaux usées de 26 communes (680.000 habitants).
Ce projet à 700 millions d'euros (540 millions de construction, 160 millions pour l'exploitation) inclura une unité de réutilisation des eaux usées traitées ("réut") à même de recycler 5 millions de m3 par an, de quoi arroser les espaces verts et nettoyer les voiries de la ville de Nice.
Le futur site de Nice ambitionne aussi de traiter, parmi les polluants, 90% des microplastiques.
Il produira de l'énergie liée notamment aux boues issues de l'épuration (de quoi alimenter en biométhane l'équivalent de 11.000 logements ou de 300 bus). Le potentiel calorifique de l’eau usée traitée sera en outre utilisé par le réseau de chaleur irriguant l’aéroport.
Le démarrage des travaux est prévu au début du deuxième semestre 2024, avec une mise en service progressive de 2025 à 2030.