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(Belga) Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, veut s'attaquer à la nuée de certificats médicaux qui sont demandés dans le monde professionnel et dans d'autres secteurs comme l'enseignement et le sport. Interrogé, jeudi à la Chambre, il a dénoncé le conservatisme des fédérations patronales sur cette question.
L'association flamande de médecins généralistes Domus Medica a réclamé il y a quelques jours la suppression de l'obligation de présenter un certificat médical pour des incapacités de travail de courte durée. Un appel que ne soutiennent pas les fédérations d'employeurs. Interrogé jeudi à la Chambre, le ministre s'est en revanche montré positif. "Je suis totalement d'accord", a-t-il dit. Le gouvernement a supprimé partiellement l'obligation de présenter un certificat médical pour un jour d'absence. Dans les entreprises de plus de 50 travailleurs, ceux-ci pourront être absents trois fois par an durant une journée sans devoir fournir un certificat à leur employeur. M. Vandenbroucke souhaite aller plus loin en vue d'une suppression de ces certificats qui créent une lourde charge administrative pour les médecins et les travailleurs. Il souhaite supprimer l'obligation de présenter un certificat dans un grand nombre de cas où cela n'est pas nécessaire voire confine à l'absurde ou, plus simplement, permettre une transmission électronique d'un certificat directement à l'employeur plutôt que de contraindre le travailleur à transmettre celui-ci dans les deux jours ouvrables. Cette ambition se heurte au monde patronal. "Je les appelle à arrêter leur conservatisme. Aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves, il n'y a plus de certificats médicaux. Voka, FEB, Unizo, arrêtez ce conservatisme et faites des réformes dans vos rangs. N'envoyez pas les gens chez le médecin pour un certificat", a lancé M. Vandenbroucke. (Belga)