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Avec toujours plus de visiteurs, le succès des parcs de loisirs français ne se dément pas et, malgré l'inflation, la saison 2023 s'annonce tout aussi florissante notamment grâce aux investissements dans de nouvelles attractions.
Sur le parvis de Disneyland Paris en ce jour de semaine, les Français côtoient des Italiens qui profitent d'un jour férié dans leur pays, des Espagnols ou encore des Américains. Le parc de Mickey, qui fête ses 30 ans, ne donne pas de chiffres de fréquentation mais accueille 56% d'étrangers et 44% de Français.
"C'est assez commun pour nous de venir ici, on le fait en général une fois par an", explique à l'AFP Adélaïde Gautier, Française de 38 ans, venue avec ses deux fils et son époux. "Mais cette année c'est surtout parce que les enfants ont eu des entrées comme cadeau de Noël donc on n'avait que nos places à payer", souligne la mère de famille, qui surveille son budget.
"On vient en semaine pour les prix (plus bas), on prend le pique-nique et on ne dort pas sur place", détaille-t-elle.
L'inflation pourrait être le petit nuage en 2023 sur une saison qui s'annonce pourtant rayonnante pour les parcs de loisirs, ceux-ci cherchant la parade à la baisse du pouvoir d'achat.
Dans l'Oise, la Mer de sable, qui souffle ses 60 bougies, "privilégie la spontanéité" et ne prend pas de réservations, quitte à refuser du monde comme cela a été le cas trois fois au mois de mai. La jauge de 6.000 visiteurs avait été atteinte.
Avec une entrée "à moins de 30 euros" et "des menus enfant à 8,50 euros et adultes à 14 euros", "on a senti que les gens étaient parfois à un ou deux euros près", souligne auprès de l'AFP le directeur du parc Antoine Laccarière.
"On a donc travaillé en amont pour garder ces tarifs en modifiant le contenu", explique-t-il. Ainsi, la glace proposée en dessert du menu enfant étant devenue trop chère a été remplacée par un donut.
- "On a gagné nos lettres de noblesse" -
A quelques kilomètres de là, le Parc Astérix s'adapte aussi. "On a certains jours dans la semaine des tarifs d'appel qui commencent à 40 euros", au lieu des 62 euros habituels, explique à l'AFP François Fassier, directeur de la branche Parcs de loisirs du groupe Compagnie des Alpes.
Les 12 parcs du groupe (Parc Astérix, Futuroscope, Walibi...) ont accueilli en 2022 plus de 10 millions de visiteurs, une hausse de 6% par rapport à avant la pandémie, et la dépense moyenne par visiteur a progressé de 17%.
"C'est un loisir qui a beaucoup évolué ces dernières années, avec des investissements majeurs. On a gagné nos lettres de noblesse", estime François Fassier.
Parmi les leviers utilisés pour soutenir la croissance: proposer régulièrement des nouveautés, en plus de proposer des "journées spéciales" comme Halloween ou Noël. "Lorsqu'on offre un produit de qualité , les clients sont prêts à faire les dépenses nécessaires. Tout ce qui est médiocre est rejeté", dit M. Fassier.
Il met en avant les nouveaux écolodges du Futuroscope ou encore la nouvelle attraction du Parc Astérix, le festival Toutatis, qui a ouvert au printemps après deux ans de travaux et un budget de 36 millions d'euros.
En Vendée, le Puy du Fou a, lui, investi plus de 20 millions d'euros pour son nouveau spectacle autour des débuts du cinéma.
"La saison 2023 est vraiment très encourageante", déclare à l'AFP Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou, "les Français sont au rendez-vous et les étrangers sont de retour".
"Nous avons déjà battu des records de fréquentation dans les premières semaines. Nous sommes sur une progression très spectaculaire du nombre de visiteurs, faisant exploser nos records", dit-il.
En 2022, le parc vendéen avait accueilli 2,34 millions de visiteurs.
Même enthousiasme à la Compagnie des Alpes. "A météo équivalente, on devrait faire un meilleur été que l’année passée dans tous les parcs", assure François Fassier.