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Le constructeur automobile allemand Volkswagen a affirmé vendredi qu'il était trop tôt pour décider s'il ferait appel du jugement du tribunal néerlandophone de Première instance de Bruxelles dans l'affaire dite du Dieselgate. "Nous devons d'abord étudier le verdict", a déclaré un porte-parole.
Jeudi, le tribunal a ordonné à Volkswagen de verser une indemnité de 5 % aux acheteurs de voitures équipées d'un logiciel de falsification permettant de manipuler les émissions des véhicules lors des tests. Testachats avait intenté une action collective pour les parties lésées qui avaient acheté leur véhicule après le 1er septembre 2014. Parallèlement, il y a eu une action collective dans laquelle Testachats a agi par procuration au nom de 4.368 personnes ayant acheté leur véhicule avant cette date. Dans ce cas également, le tribunal a condamné Volkswagen à verser des dommages et intérêts de 5 %.
Dans le cadre de l'action collective, les parties lésées ont quatre mois pour se faire connaître à compter de l'expiration du délai d'appel, à condition qu'aucun appel n'ait été interjeté. Le porte-parole de Volkswagen, Dirk Ameer, a déclaré vendredi qu'il devrait être clair que la décision est, en ce qui concerne Volkswagen, "erronée". "Mais il est trop tôt pour décider d'un appel. Nous devons d'abord étudier le verdict avec nos avocats".
Volkswagen a admis fin 2015 que le groupe automobile avait équipé 11 millions de voitures diesel dans le monde d'un logiciel permettant de manipuler les émissions nocives lors des tests. En juin 2016, Testachats a donc lancé une action collective. L'association souhaitait ainsi obtenir des dommages et intérêts pour des consommateurs qui avaient acheté les voitures en Belgique depuis le 1er septembre 2014. Après une tentative de conciliation qui n'a pas abouti, l'action en justice avait été lancée en mai dernier.