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La Bourse de New York, dans l'expectative avant l'inflation américaine qui sera publiée mercredi, a terminé en ordre dispersé lundi autour de l'équilibre dans un marché calme où les rendements obligataires se sont toutefois un peu tendus.
L'indice Dow Jones a cédé 0,17% à 33.618,69 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a grignoté 0,18% à 12.256,92 points et l'indice élargi S&P 500 est resté stable à 4.138,12 points (+0,05%).
Le démarrage de la semaine a été ralenti par la fermeture de la place de Londres à cause des célébrations liées au couronnement de Charles III, doublé d'un marché parisien endormi à cause d'un jour férié.
"Le marché est resté en mode attentiste avant les données de l'inflation américaine mercredi", a indiqué à l'AFP Angelo Kourkafas, stratège en investissement pour Edward Jones.
"C'est un point clé pour les investisseurs dont certains attendent une pause, voire un pivot (changement de direction) de la part de la Réserve fédérale à un certain moment cette année, en ce qui concerne les taux d'intérêt", a-t-il expliqué.
Pour Peter Cardillo de Spartan Capital, Wall Street devrait continuer d'osciller ainsi non loin de l'équilibre jusqu'à la parution de l'indice des prix à la consommation.
L'indice CPI est attendu mercredi et pourrait avoir accéléré en avril à +0,4% contre +0,1% en mars, notamment à cause d'un rebond des prix énergétiques, selon les prévisions de Briefing.com.
Sur le marché obligataire, les rendements se sont un peu tendus après la parution de la dernière enquête trimestrielle de la Réserve fédérale (Fed) sur les conditions de crédits, réalisée auprès des banques (enquête SLOOS). Les taux sur les bons à deux ans sont montés à 4,00% contre 3,91% vendredi et ceux à dix ans à 3,51% contre 3,43%.
- Conditions de prêts plus sévères -
L'enquête réalisée auprès de 84 banques aux Etats-Unis a montré que l'accès au crédit a été rendu plus difficile début 2023 et que les banques prévoient de le resserrer encore cette année.
"Si les conditions de prêts deviennent plus sévères cela veut dire que beaucoup de gens ne pourront pas emprunter, ce n'est pas très bon, de toute évidence", a commenté Peter Cardillo.
Pour Angelo Kourkafas toutefois, la parution de l'enquête a eu peu d'incidence sur le marché car "le président de la Fed Jerome Powell en avait déjà fait mention la semaine dernière lors de sa conférence de presse". L'enquête est ressortie "conforme aux attentes, ce n'était pas une surprise", a-t-il indiqué.
Edward Moya d'Oanda soulignait lui que "le secteur de l'immobilier commercial allait bientôt connaître plus de difficultés". "Cette enquête-clé risque de soutenir l'idée d'une récession possible au troisième trimestre", a ajouté l'analyste.
A la cote, les banques régionales qui ont souffert la semaine dernière avant de se reprendre vendredi ont continué à évoluer en territoire positif. PacWest a avancé de 3,65%, Zions Bancorporation de 2,10% et Western Alliance de 0,59%. "Le système bancaire est bien capitalisé" a redit Janet Yellen, secrétaire au Trésor sur CNBC après la clôture.
Parmi les résultats trimestriels, Disney (+2,45%) annoncera les siens mercredi et les analystes s'attendent à une hausse importante du nombre de ses abonnés au service de streaming Disney+.
Le fabricant américain d'équipements médicaux Baxter International a cédé 0,96% après l'annonce de la vente de sa filiale de biopharma pour 4,25 milliards de dollars aux investisseurs Advent International et Warburg Pincus.
Sur le front de la politique économique, le bras de fer sur le plafond de la dette entre l'administration démocrate et les républicains au Congrès va gagner en intensité cette semaine. Mardi le président Joe Biden organise un face-à-face avec les chefs de l'opposition parlementaire, pour tenter de trouver un compromis.