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La Bourse de New York a conclu mardi en légère baisse, regagnant une partie du terrain perdu en séance après les mauvais chiffres du commerce en Chine et des avertissements sur le secteur bancaire.
L'indice Dow Jones, qui perdait plus de 1% en cours de séance, n'a finalement cédé que 0,45% à 35.314,49 points. Le Nasdaq à forte coloration technologique a lâché 0,79% à 13.884,32 points et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,42% à 4.499,38 points.
La Chine a publié des données commerciales décevantes, notamment une baisse de 14,5% des exportations sur un an en juillet et un repli de 12,4% des importations, la contraction la plus rapide jamais vue depuis deux ans.
Du côté du commerce extérieur américain, les exportations et les importations en juin ont été plus faibles que le mois précédent.
Sur un autre front, un avertissement de l'agence de notation Moody's a abaissé lundi soir la note d'une dizaine de petites banques américaines, en citant des risques associés à leur exposition dans l'immobilier commercial, dont M&T Bank. Plusieurs grandes banques ont aussi été placées sous surveillance par l'agence de notation, dont Bank of N.Y. Mellon et State Street.
Des banques régionales ont reculé, comme PacWest Bancorp (-1,43%) ou Western Alliance (-1,19%). Ainsi que des grandes banques, telles Goldman Sachs (-2,05%) ou Citigroup (-1,46%).
"Vu que Moody's prévoit une récession aux Etats-Unis dans l'année qui vient, le niveau et la qualité des capitaux bancaires seront essentiels à leur capacité à résister", dit encore l'agence.
"Les actions ont baissé parce que le contexte macroéconomique mondial s'est assombri", a commenté Edward Moya d'Oanda.
Le groupe de livraison express UPS, qui emploie plus de 500.000 personnes dans le monde, a annoncé qu'il anticipait désormais sur l'année un chiffre d'affaires d'environ 93 milliards de dollars, contre autour de 97 milliards auparavant, et une marge opérationnelle ajustée autour de 11,8% (12,8% auparavant). Le titre a reculé de 0,86%.
En deuxième partie de séance, les indices ont néanmoins regagné une bonne partie du terrain perdu avec un retour d'appétit pour le risque de la part des investisseurs qui a aussi fait rebondir le pétrole et se redresser un peu le dollar.
Selon Patrick O'Hare de Briefing.com, "rien ne conteste jusqu'ici l'idée d'un atterrissage en douceur" de l'économie américaine.
Le titre d'Eli Lilly s'est envolé de 14,87% à 521,60 dollars, un sommet, après que le laboratoire pharmaceutique a relevé ses prévisions annuelles et affiché un résultat trimestriel meilleur que prévu, grâce à la forte demande de son médicament contre le diabète Mounjaro, qui fait perdre du poids.