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La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi à l'entame d'une semaine économique très chargée, entre les résultats d'entreprises, une réunion monétaire de la Fed et les premiers chiffres de l'emploi de l'année aux Etats-Unis.
L'indice Dow Jones grappillait 0,16%, le Nasdaq lâchait 0,97% et l'indice élargi S&P 500 0,39% vers 16H15 GMT.
Vendredi, le Dow Jones avait grappillé 0,08% à 33.891 points, le Nasdaq avait pris 0,95% à 12.082,75 points, et le S&P 500 avait gagné 0,25% à 4.051,75 points.
La semaine avait été positive particulièrement pour la technologie, le Nasdaq, dans le vert pour la quatrième semaine d'affilée, ayant gagné 4,3%, tandis que le Dow Jones a progressé de 1,8% et le S&P 500 de 2,5%.
"Il ne fait aucun doute que le marché boursier a pris un bon départ en 2023 mais il semble montrer un peu de nervosité ce matin", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.
Plusieurs facteurs expliquaient cette prudence des investisseurs alors que le mois de janvier qui clôt mardi devrait s'avérer un des meilleurs crus de début d'année pour les actions. A ce jour, le Nasdaq a bondi de 11% sur le mois.
"Le marché semble avoir pris un peu trop d'avance", par rapport aux statistiques historiques à ce stade de publication des résultats d'entreprises, soulignait l'analyste de Briefing.
En outre, il y avait la crainte qu'à la conférence de presse de Jerome Powell mercredi, le patron de la Fed ne tente "de freiner l'enthousiasme du marché", qui continue de croire qu'une baisse des taux peut intervenir dès la fin de l'année.
La Banque centrale devrait mercredi réduire l'ampleur de sa hausse des taux à 25 points de base au lieu de 50 points la fois d'avant, selon les projections des analystes.
S'ajoutaient aux doutes des investisseurs, les "événements à risque" pour les marchés attendus également cette semaine comme les réunions jeudi de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre (BoE) dont on attend de nouveaux tours de vis.
Il faudra aussi compter avec une volée d'indicateurs à surveiller, dont les créations d'emplois aux Etats-Unis pour janvier prévues vendredi, mais aussi, avant cela, l'indice trimestriel du coût de l'emploi, le moral des consommateurs ainsi que les indices ISM d'activité dans l'industrie manufacturière et les services.
Une kyrielle de résultats d'entreprises vont également émailler la semaine avec Spotify, General Motors, McDonald's, UPS et Pfizer mardi. Les mega-capitalisations de la tech comme Meta sont prévues mercredi et jeudi après la clôture pour Apple, Amazon et Alphabet.
Sur les onze secteurs S&P, cinq évoluaient dans le rouge vers 16H00 GMT plombés par le secteur de l'énergie (-1,39%) et ceux de la tech (-0,88% pour les technologies de l'information et -0,66% pour les services de communication). Le reste gardait de peu la tête hors de l'eau.
Les valeurs défensives, considérées comme moins sensibles à la conjoncture car elles vendent des biens nécessaires, tiraient leur épingle du jeu. C'était le cas de Colgate-Palmolive (+2,65% à 73,49 dollars), Procter and Gamble (+0,81%) ou même Coca-Cola (+0,74%).
Le constructeur de véhicules électrique Lucid perdait 3,26%, après avoir fortement grimpé la semaine dernière sur des rumeurs indiquant qu'un fonds d'investissement de l'Arabie Saoudite envisageait de monter dans le capital de la société.
Tesla était un peu en retrait (-0,58%) après une poussée la semaine dernière à la suite d'annonces de profits records au quatrième trimestre.
Les titres du géant chinois Alibaba cotés à Wall Street chutaient de 5,19% à 112,24 dollars à 16H15 GMT. Selon des informations de presse, le groupe a démenti des spéculations selon lesquelles il avait l'intention de déménager son siège social à Singapour alors qu'il est basé à Hangzhou dans la province chinoise du Zhejiang.
Sur le marché obligataire, les taux sur les bons du Trésor à 10 ans se tendaient légèrement à 3,52% contre 3,50% vendredi.