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La Bourse de New York a conclu tout juste dans le vert lundi, en attendant de nouvelles discussions entre la Maison Blanche et les chefs de l'opposition parlementaire sur le plafond de la dette américaine.
L'indice Dow Jones a grappillé 0,14% à 33.348,60 points, le Nasdaq, à forte teneur technologique, a avancé de 0,66% à 12.365,21 points et le S&P 500 a pris 0,30% à 4.135,28 points.
Le président Joe Biden a confirmé qu'il se réunirait mardi avec les responsables républicains dont le patron de la Chambre des représentants Kevin McCarthy, pour tenter de lever le risque d'un défaut de paiement des Etats-Unis.
"Je reste optimiste parce que je suis un optimiste congénital, mais je pense vraiment qu'il y a une volonté de leur part et de la nôtre de parvenir à un accord. Je pense que nous y parviendrons", avait déclaré Joe Biden dimanche.
Sans pouvoir emprunter davantage, les Etats-Unis risquent le défaut de paiement à partir du 1er juin, a prévenu Janet Yellen, la secrétaire au Trésor, ce qui serait potentiellement catastrophique pour le système financier.
"Les espoirs grandissants que le pays puisse éviter une débâcle sur le plafond de la dette semblent avoir mis un plancher sous le marché", se sont ainsi félicités les analystes de Schwab.
Peter Cardillo de Spartan Capital, toutefois, "ne considère pas que la dette soit au centre des préoccupations des investisseurs".
- Davantage préoccupés par la Fed -
"Ce qui préoccupe les investisseurs, c'est la prochaine décision de la Fed et pour l'instant le marché ne va nulle part", a estimé l'analyste.
Deux responsables de la Fed se sont exprimés lundi et d'autres suivront pendant la semaine.
Raphael Bostic de la Fed d'Atlanta a prévenu que "la politique monétaire appropriée était désormais attentiste", le temps de voir l'impact des tours de vis précédent. Quant à Neel Kashkari, de la Fed de Minneapolis, il a averti que les taux pourraient devoir rester restrictifs "pendant une période prolongée".
Le marché n'a guère réagi à cette stricte rhétorique, a noté Peter Cardillo.
En revanche, en matinée, les indices new-yorkais ont piqué du nez lorsque l'activité manufacturière de la région de New York est apparue bien décevante en mai.
"Le cycle de resserrement des taux d'intérêt de la Fed commence à frapper durement l'économie", a estimé Edward Moya d'Oanda.
A la cote, les secteurs des matériaux, des technologies de l'information et des banques ont mené la petite hausse.
Meta, la maison mère de Facebook, a soutenu le Nasdaq en progressant de 2,16% à 238,86 dollars après une bonne note d'analyste.
Les banques régionales, fortement chahutées ces dernières semaines, ont fortement rebondi, à l'instar de PacWest (+17,58% à 5,35 dollars), de Western Alliance (+11,98%) et de Zions Corporation (+8,47%).
Magellan Midstream Partners, opérateur d'oléoducs pétroliers, s'est envolé de 13,41% à 62,84 dollars après avoir annoncé être racheté par le transporteur de gaz naturel Oneok pour 18,8 milliards de dollars.
Selon les termes de l'accord, les actionnaires de Magellan recevront 25 dollars en espèces et 0,6670 action d'Oneok pour chacun de leurs titres. Cela représente une prime de 22% par rapport au prix de clôture de vendredi (55,41 dollars).
L'action d'Oneok a en revanche été la lanterne rouge du marché lâchant 9,06% à 57,95 dollars.