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La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, stimulée par les résultats meilleurs qu'attendu de Meta, qui a poursuivi la bonne série des géants technologiques, ainsi que plusieurs autres publications encourageantes de sociétés.
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones prenait 0,69%, l'indice Nasdaq gagnait 1,16% et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,88%.
"Les actions sont en hausse principalement grâce aux résultats de Meta", a commenté Karl Haeling, de LBBW.
Le groupe de Menlo Park (Californie) a rompu, mercredi après Bourse, avec trois trimestres de contraction de son chiffre d'affaires, et fait état d'une hausse de 3% de ses revenus sur un an, une prouesse dans un contexte de concurrence accrue.
Meta (+14,57%) approche des 3 milliards d'utilisateurs mensuels de Facebook et le PDG, Mark Zuckerberg, a indiqué que le temps passé sur Instagram était en nette augmentation grâce au nouveau format de vidéos courtes Reels.
La performance de Meta suit celles d'Alphabet (+2,52%) et Microsoft (+2,15%), également meilleures qu'anticipé par les analystes.
La place new-yorkais a aussi relevé les résultats du fabricant d'engins de chantier Caterpillar (-3,83%) et du congomérat industriel Honeywell (+3,30%), tous deux également plus élevés que ne l'attendait Wall Street et qui "aident à calmer les inquiétudes sur un atterrissage brutal" de l'économie américaine, selon Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Autre facteur de stabilisation de Wall Street, "le secteur bancaire semble être un peu plus calme aujourd'hui", a souligné Karl Haeling.
Après avoir fondu de quasiment deux tiers depuis lundi, la banque régionale First Republic rebondissait (+12,80%) en début de séance. Depuis le début de la crise bancaire, l'établissement de San Francisco (Californie) a néanmoins perdu quasiment 95% de sa valeur boursière et reste en très grande difficulté.
Côté macroéconomique, le tableau était contrasté.
La croissance a été sensiblement moindre qu'attendu aux Etats-Unis au premier trimestre, à 1,1% en rythme annuel contre 2,6% au quatrième trimestre 2022.
Mais le rapport a également fait ressortir la résistance de la consommation et une inflation plus élevée qu'attendu, tandis que parallèlement, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont été inférieures aux projections des économistes.
Cela témoigne d'un économie américaine encore vigoureuse, ce qui devrait inciter la banque centrale américaine (Fed) à relever de nouveau son taux directeur la semaine prochaine, selon Oren Klachkin, d'Oxford Economics.
L'impression a fait remonter les taux obligataires, selon Karl Haeling. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'affichait à 3,50% contre 3,44% la veille en clôture.
Ailleurs à la cote, le laboratoire Merck (-1,79%) payait des résultats en baisse, bien qu'il ait relevé ses prévisions pour l'ensemble de son exercice comptable, soutenus par les ventes de son traitement contre le cancer Keytruda et de ses vaccins.
Autre groupe pharmaceutique à avoir augmenté ses projections annuelles malgré des ventes en baisse, Eli Lilly (+2,24%), qui compte en particulier sur des effets de change favorable avec l'affaiblissement du dollar.
Parmi les autres sociétés à profiter également d'attentes modérées des analystes, le câblo-opérateur Comcast (+5,68%) surfait sur des chiffres d'activité trimestriel meilleurs que prévu, avec une amélioration de ses marges dans la connexion internet et la téléphonie mobile.
La compagnie American Airlines (+3,53%) s'élevait également après avoir signé des résultats supérieurs aux attentes, assortis de commentaires encourageants sur la robustesse de la demande.
Le laboratoire américain Bristol Myers Squibb était sanctionné (-1,96%) après avoir manqué la cible du chiffre d'affaires, avec le ralentissement des ventes de son anti-cancéreux Revlimid, même si le groupe de New York a relevé ses prévisions de bénéfice net sur l'année.
La compagnie aérienne Southwest Airlines reculait (-6,02%), lestée par les conséquences de l'annulation de centaines de ses vols en décembre, qui a amputé son résultat de 380 millions de dollars, avec, de surcroît, un ralentissement des réservations en janvier et février.
Le spécialiste de l'assistance à la conduite et de la conduite autonome Mobileye plongeait (-21,27%) après avoir revu à la baisse ses prévisions annuelles du fait d'un ralentissement anticipé des ventes de son logiciel vedette SuperVision en Chine.