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Wall Street ouvre en hausse, rassurée par la décélération de l'inflation

La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, inspirée par le ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, qui réduit la probabilité de nouvelles hausses de taux de la banque centrale américaine (Fed).

Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,01%, l'indice Nasdaq gagnait 0,85% et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,40%.

La hausse des prix est ressortie à 4,9% sur un an en avril, légèrement moins que les 5,0% sur lesquels tablaient les économistes, selon l'indice CPI, publié mercredi.

"Ces données renforcent le sentiment que la Fed ne relèvera pas ses taux le mois prochain", a commenté Jeffrey Roach, de LPL Financial. "A mesure que l'inflation et l'économie ralentissent durant les prochains mois, la Fed pourrait même y trouver la justification de baisses de taux."

Le marché obligataire a immédiatement réagi à ces données et les taux se sont nettement contractés. Le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans ressortait à 3,45%, contre 3,51% la veille en clôture.

Cette configuration profitait aux valeurs technologiques, dépendantes du coût de l'argent pour financer leur croissance. Amazon (+2,88%), Tesla (+2,37%) et le fabricant de semi-conducteurs AMD (+3,37%) étaient parmi les plus recherchés.

L'inflation "est toujours à près de 5%", soit largement au-dessus de l'objectif de long terme de la Fed, situé autour de 2% par an, "donc pourquoi les actions montent-elles?", a interrogé Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "C'est parce que le marché fonctionne par projection. Et si cette tendance se poursuit, que l'inflation se calme, ce sera très bon pour l'économie et pour Wall Street."

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, la place new-yorkaise est néanmoins toujours préoccupée par la crise politique sur le plafond de la dette des Etats-Unis.

La rencontre, mardi, entre le président Joe Biden et les chefs de file des partis républicain et démocrate au Congrès n'a produit aucun résultat tangible, mais les parties ont prévu de poursuivre leurs échanges.

Mercredi, le rendement des bons du Trésor a un mois s'affichait à 5,46%, au plus haut depuis au moins 20 ans. Selon les projections du Trésor américain, faute d'un accord qui permettrait de relever le plafond de la dette, les Etats-Unis pourraient faire défaut début juin.

Malgré des résultats supérieurs aux projections des analystes, Airbnb (-11,94%) faisait les frais de prévisions jugées décevantes. La plateforme anticipe un ralentissement de sa croissance au deuxième trimestre, ainsi qu'une dégradation de ses marges.

Le spécialiste des médicaments génériques Teva, basé en Israël mais dont la cotation principale est à Wall Street, dévissait (-7,80%) après avoir dévoilé une perte nette trimestrielle surprise, principalement attribuable à la hausse de ses coûts. Le groupe a néanmoins confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Les investisseurs saluaient les résultats de la banque régionale First Citizens (+8,86%), qui a repris l'essentiel des actifs de sa concurrente Silicon Valley Bank (SVB), saisie par les autorités, début mars, pour lui éviter la faillite.

First Citizens est parvenu à augmenter ses dépôts au premier trimestre, même hors effet de l'apport de ceux de SVB.

  1. Nasdaq

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