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La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, plutôt satisfaite des chiffres mensuels de l'emploi américain, qui témoignent d'une économe en phase de décélération mais encore vigoureuse.
Vers 13H50 GMT, le Dow Jones gagnait 1,33%, l'indice Nasdaq montait de 1,21% et l'indice élargi S&P 500 prenait 1,20%. Les trois indices restent sur quatre séances consécutives de baisse.
L'évenement du jour est intervenu avant l'ouverture, avec le rapport mensuel sur l'emploi, qui a montré que 253.000 postes avaient été créés en avril aux Etats-Unis, soit nettement plus que les 180.000 emplois attendus par les économistes.
Cette surprise a été relativisée par la révision en nette baisse (-149.000 au total) des chiffres de février et mars.
Autre bémol, l'augmentation moyenne des salaires de 0,5% sur un mois, au-dessus des 0,3%, indiquant que "les pressions sur les revenus", qui alimentent l'inflation, "ne se calment pas", a réagi, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.
"Cela ne fait que renforcer la probabilité selon laquelle la Fed (banque centrale américaine) va devoir continuer à relever ses taux", a estimé Chris Zaccarelli, d'Independent Advisor Alliance.
Cette perspective a fait remonter les taux obligataires, qui étaient beaucoup descendu depuis la communication de la Fed, mercredi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,45%, contre 3,37% la veille en clôture.
Dans leur ensemble, les opérateurs tablent néanmoins toujours sur la fin du cycle de resserrement, suivie d'une série de baisses de taux d'ici la fin de l'année.
"Quand on s'inquiétait de voir les taux de la Fed remonter sans cesse, toute bonne nouvelle pour l'économie était mal accueillie par le marché. Mais désormais, c'est le contraire", a décrypté Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
Même si le marché du travail poursuit son refroidissement dans les mois à venir, "je ne pense pas qu'on va atteindre un niveau auquel ce sera vraiment douloureux", avance Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors, accréditant la thèse d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine.
Côté actions, "le marché réagit modérément aux données macroéconomiques, mais l'humeur générale est positive", a estimé l'analyste, mentionnant le rebond du pétrole et le regain des banques régionales.
Après une nouvelle journée tourmentée, la plus visée d'entre elles, la Californienne PacWest, regagnait 48,26%, effaçant quasiment ses pertes de la veille.
D'autres victimes du coup de torchon sur les banques reprenaient des couleurs, comme l'enseigne de Salt Lake City (Utah) Zions (+12,14%), la texane Comerica (+9,84%) ou l'établissement de Phoenix (Arizona) Western Alliance (+26,29%).
Les grandes banques nationales profitaient de l'aspiration, à l'instar de Citigroup (+2,66%) ou Wells Fargo (+2,49%).
Wall Street était aussi bien orientée par les résultats d'Apple (+4,29%), jeudi après Bourse, qui portaient le géant à la pomme et une bonne partie du secteur technologique avec lui.
La firme de Cupertino (Californie) a enregistré une seconde baisse consécutive de son chiffre d'affaires, mais dépassé les attentes du marché, principalement grâce à son produit vedette, l'iPhone, qui pèse désormais 54% des ventes du groupe. Apple a également annoncé un nouveau programme de rachats d'actions d'un montant maximum de 90 milliards de dollars.
La plateforme de réservation de véhicules avec chauffeurs Lyft dérapait (-19,55%) après avoir annoncé des prévisions inférieures aux projections des analystes, malgré un premier trimestre meilleur que prévu.
Le groupe de divertissement Warner Bros Discovery reculait (-2,96%) après avoir fait état d'un chiffre d'affaires moins élevé qu'attendu et d'une perte surprise. L'entreprise de Burbank (Californie) a souffert d'un ralentissement des ventes de contenus et de la publicité. A noter cependant que l'activité de streaming a atteint la rentabilité.