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La Bourse de New York a conclu en net rebond jeudi réjouie par l'inflation qui ralentit aux Etats-Unis et qui fait croire à une fin proche du cycle de hausse de taux de la Fed.
L'indice Dow Jones a gagné 1,14% à 34.029,69 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grimpé de 1,99% à 12.166,27 points et l'indice élargi S&P 500, au plus haut depuis février, a avancé de 1,33% à 4.146,22 points.
Jeudi le département américain du Travail a publié l'indice PPI des prix à la production pour mars qui montre que les prix de gros ont reculé de 0,5% sur le mois.
C'est leur baisse la plus importante depuis trois ans, essentiellement à cause d'un recul des prix de l'énergie. Les analystes tablaient sur des prix stables.
Sur douze mois, les prix de gros n'avancent plus que de 2,7% contre 4,9% en février. Ces chiffres interviennent après la nouvelle que l'indice des prix à la consommation (CPI) a lui ralenti sur un an à 5% contre 6% en février.
"On assiste assurément à un accès d'optimisme sur l'idée que la fin est proche du cycle de relèvements des taux d'intérêt de la Fed", la banque centrale américaine, a indiqué à l'AFP Karl Haeling de LBBW.
"L'inflation est sur la pente descendante", a-t-il ajouté.
La perspective que la banque centrale puisse faire bientôt une pause dans ses hausses de taux provient aussi des premiers signes de ralentissement de l'activité américaine. Dans ces conditions "les mauvaises nouvelles en sont de bonnes pour les actions", a commenté Edward Moya, analyste pour Oanda.
D'abord, il y a eu les craintes de récession "légère" à la suite de la mini-panique bancaire de mars, exprimées par les économistes de la Fed mercredi dans le compte-rendu de la dernière monétaire.
Et puis, jeudi, le département du Travail a publié des demandes hebdomadaires d'allocations chômage en hausse de 11.000 à 239.000.
"Avec l'envol des licenciements, au plus haut pour un premier trimestre depuis 2005 (...), il faut s'attendre à ce que les créations d'emplois tombent à zéro d'ici le milieu de l'année", a affirmé Kieran Clancy, économiste pour Pantheon Macroeconomics.
Après les données macro-économiques, les investisseurs vont se focaliser dès vendredi sur la saison des résultats avec les grandes banques qui seront observée à la loupe après les difficultés bancaires intervenues le mois dernier.
"Si les dépôts dans les banques montrent une érosion ou si elles communiquent mal sur le sujet, cela risque de frapper fort", a prévenu Karl Haeling.
A la cote, une large majorité des valeurs du Dow Jones ont grimpé, de Visa (+2,05%) à McDonald's (+1,27%) en passant par Disney (2,86%).
Neuf secteurs sur les onze du S&P ont terminé dans le vert, à l'exception de l'immobilier et des services publics.
Delta Air Lines a baissé de 1,10% à 33,37 dollars après avoir annoncé une nouvelle perte au premier trimestre. Mais la compagnie aérienne a confirmé ses objectifs pour l'année.
Les méga-capitalisations du secteur technologique ont porté le Nasdaq à l'instar du géant de la distribution en ligne Amazon (+4,67%) alors qu'on attend vendredi les chiffres des ventes au détail pour mars aux Etats-Unis.
Apple a gagné 3,41%, Tesla 2,97%.
Le fabricant de motos Harley Davidson qui en début de séance reculait de 4,36%, ne perdait plus que 1,74% après le départ annoncé de sa directrice financière embauchée par le fabricant de jouets Hasbro (+2,61%).
Tupperware, qui s'était effondrée de 50% lundi, a récupéré 18,18%. La marque mythique de boîtes de conservation, a averti "avoir des doutes importants sur sa capacité à poursuivre son activité" alors que ses boîtes en plastique perdent la faveur des consommateurs.