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La Bourse de New York a terminé mardi en léger repli à la veille de nouvelles données sur l'inflation américaine et avant des négociations sur le plafond de la dette des Etats-Unis.
L'indice Dow Jones a cédé 0,17% à 33.561,81 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 0,63% à 12.179,55 points. L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,46% à 4.119,17 points.
Le marché adopte "une attitude attentiste" avant la publication mercredi de l'indice des prix à la consommation (CPI) pour avril, a commenté Steve Sosnick d'Interactive Brokers.
"Vu les attentes" qui sont d'une hausse de 0,4% encore sur le seul mois d'avril, "il y a de l'espace pour être optimiste et voir un chiffre d'inflation un peu meilleur que cela", a espéré l'analyste.
John Williams, président de la Fed de New York, n'a pas exclu pour sa part qu'un relèvement supplémentaire des taux soit nécessaire vu la forte inflation. "Nous n'avons pas dit que nous avions fini d'augmenter les taux", a-t-il prévenu soulignant que la Fed doit "maintenir une politique restrictive en place pendant un certain temps".
Sur le front politico-économique, le bras de fer sur le plafond de la dette des Etats-Unis créait un peu d'anxiété chez les investisseurs mais moins que ne laisse penser l'attention qu'y portent les médias.
Le Congrès bloque pour l'instant la capacité d'emprunt des Etats-Unis, réclamant des coupes drastiques dans les dépenses tandis que le président Joe Biden, jusqu'ici, a refusé de négocier.
Les deux parties devaient se rencontrer après la clôture du marché pour des discussions à la Maison Blanche. Sans accord ou moratoire, un défaut de paiement des Etats-Unis est possible après le 1er juin, ce qui provoquerait un chaos financier.
Cette menace souvent répétée au fil de l'histoire récente ne s'est jamais matérialisée.
Le plafond de la dette: un film déjà vu ?
"Bien sûr, le plafond de la dette est préoccupant mais pour les investisseurs, on a déjà vu jouer ce film. En général, ça finit bien", a estimé Steve Sosnick.
"Si les investisseurs étaient vraiment inquiets, l'indice VIX (qui mesure la volatilité du marché) serait bien au-dessus de 17,5", a jugé l'analyste.
Sur le marché obligataire, les taux à dix ans ont peu évolué à 3,52% contre 3,50% la veille.
A la cote, les banques régionales, toujours sous l'oeil inquiet des traders, ont oscillé entre le vert et le rouge: Pacwest a terminé en territoire positif (+2,35%) mais Western Alliance est restée dans le rouge (-1,35%).
"Le marché n'est pas encore prêt à donner le feu vert" pour le secteur bancaire après plusieurs faillites et une tendance à la fuite des dépôts, a noté le spécialiste d'Interactive Brokers.
Boeing a gagné 2,33% à 201,86 dollars après avoir engrangé une commande de 300 nouveaux Boeing 737-MAX-10, pour un prix catalogue de plus de 40 milliards de dollars de la part de la compagnie irlandaise Ryan Air.
Le groupe de média de Rupert Murdoch Fox Corporation, qui a récemment dû payer 787 millions de dollars pour solder un procès pour fausse information, a finalement cédé 1,49%. Ses résultats trimestriels ont pourtant été meilleurs que prévu, les recettes ayant grimpé de 18% à 4,08 milliards de dollars.
La société d'analyses de données Palantir s'est envolée de 23,26% à 9,54 dollars après avoir annoncé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes tandis que la direction a rapporté une "demande sans précédent" pour ses renseignements qui devraient profiter du soutien de l'intelligence artificielle.
Le fabricant de véhicules électriques Lucid a perdu 5,58% alors que ses ventes ont reculé par rapport au trimestre précédent.
Airbnb a affiché une croissance de 20% de ses recettes au premier trimestre, soit mieux que prévu, mais évalue ses prévisions pour le deuxième trimestre dans une fourchette un peu moins optimiste que les analystes. L'action du loueur de meublés touristiques, qui avait bondi lundi, cédait 9,70% dans les échanges électroniques après la clôture.