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La Bourse de New York a conclu en léger repli mercredi peu surprise par le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed qui confirme de probables hausses des taux supplémentaires cette année pour maîtriser l'inflation.
L'indice Dow Jones a cédé 0,38% à 34.288,64 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 0,18% à 13.791,65 points et le S&P 500 de 0,20% à 4.446,82 points.
"Presque tous les participants jugent que des hausses additionnelles des taux sur les fonds fédéraux devraient être de mise", rapportent les "minutes" de la réunion du 14 juin du comité monétaire de la Réserve fédérale (FOMC). Cela confirme ce qu'a plusieurs fois laissé entendre Jerome Powell, président de la Fed, devant le Congrès récemment.
"Les minutes n'ont rien révélé de nouveau", a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital interrogé par l'AFP. Il a relevé toutefois que les économistes de la banque centrale estimaient qu'une "récession modérée" était dans les cartes pour la fin de l'année.
Selon l'analyste, le manque d'enthousiasme de Wall Street reflétait plutôt des prises de bénéfices alors que nombre d'actions ont atteint des sommets historiques lundi au cours d'une séance écourtée pour cause de fête de l'indépendance mardi.
Cela a été le cas du numéro un de la distribution Walmart (-0,06% à 158,11 dollars), mais aussi de McDonald's (+0,70% à 296,89 dollars) ou encore General Electric (+0,35% à 108,66 dollars).
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans se sont nettement tendus pour attendre un plus haut en trois mois à 3,93% ce qui n'a pourtant guère affaibli le cours des actions.
Autre facteur qui a maintenu les indices légèrement dans le rouge, l'activité des services en Chine a marqué le pas en juin.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) rendu public par le groupe de médias Caixin et S&P Global a montré que l'activité dans les services en Chine a ralenti sa croissance en juin pour connaître l'un des rythmes les plus faibles de l'année, dernier signe d'essoufflement de la reprise post-Covid dans le pays.
L'indice s'est établi à 53,9 points le mois dernier, un ralentissement comparé aux 57,1 de mai.
Ces données décevantes interviennent dans un contexte commercial tendu entre Pékin et Washington, le Wall Street Journal ayant rapporté que l'administration Biden s'apprêtait à restreindre l'accès de la Chine à des services d'informatique à distance (cloud). La secrétaire au Trésor Janet Yellen doit effectuer un déplacement en Chine de jeudi à dimanche pour y rencontrer des responsables chinois.
- Rivian met le turbo -
Du côté des valeurs, le constructeur de véhicules électriques, Rivian, qui s'était envolé de plus de 17% lors de la dernière séance lundi, a gagné 4,45% alors que le groupe a rapporté un bond de ses livraisons de véhicules au trimestre précédent qui dépassent les 11.000 prévus par les analystes.
Le géant automobile General Motors a conclu en hausse de 1,16% après avoir annoncé un bond de 19% de ses ventes de voitures au deuxième trimestre.
Le fabricant de vaccins Moderna a gagné 1,49% à 123,54 dollars. Le laboratoire américain a signé un protocole d'accord avec la Chine pour y produire des médicaments à destination du marché chinois, a-t-il annoncé mercredi. L'investissement pourrait se monter à un milliard de dollars, selon un média chinois.
Interrogé par l'AFP, Moderna - qui a mis au point l'un des tout premiers vaccins à ARN messager contre le Covid-19 -, n'a pas confirmé le montant de l'investissement. Il a toutefois déclaré qu'un protocole d'accord avait bien été signé.
Le transporteur express UPS a lâché de 2% alors que les négociations salariales ont calé avec le syndicat des chauffeurs, ce qui agite la menace d'une grève.
Le titre de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a glissé de 1,98% après qu'un analyste a émis des doutes sur la rentabilité de la société alors que l'autorité américaine des marchés financiers, la SEC, poursuit la plateforme en justice pour non-respect de la règlementation.