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La gare de Larissa, en Grèce, a été perquisitionnée vendredi matin par la police dans le cadre de l'enquête sur les causes de la collision meurtrière entre deux trains, survenue mardi soir, a indiqué un porte-parole de la police à l'AFP.
"C'est toujours en cours. La police a saisi (...) tous les documents qui peuvent aider l'enquête", a indiqué ce porte-parole alors que l'accident ferroviaire, qui a fait au moins 57 morts, est imputé à une erreur du chef de gare de Larissa, ville la plus proche du lieu de la collision.
Le chef de gare de 59 ans a été arrêté mercredi. Il est poursuivi pour "homicides par négligence" ainsi que "blessures corporelles".
Cette catastrophe a entraîné un mouvement de grève sur le rail jeudi, renouvelé vendredi. Les syndicats dénoncent le sous-investissement dans les chemins de fer grecs et des "décennies de faiblesse" des gouvernements successifs.
Jeudi soir, quelque 2.000 manifestants se sont rassemblés à Thessalonique, la manifestation a dégénérant en jets de pierre et de cocktails Molotov. Après un premier rassemblement houleux la veille, des centaines de personnes ont aussi protesté devant le siège à Athènes d'Hellenic Train, une entreprise achetée en 2017 par le groupe public italien Ferrovie Dello Stato Italiane (FS) dans le cadre du programme de privatisations exigé par les créanciers de la Grèce pendant la crise économique (2009-2018). Des habitants de Larissa ont également manifesté, portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "La privatisation tue".