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La première ministre italienne, Giorgia Meloni, a témoigné mercredi dans le cadre d'un procès contre deux hommes qui ont réalisé et diffusé de fausses images pornographiques de la cheffe du gouvernement à l'aide d'une technologie "deepfake". Elle s'est exprimée devant le tribunal de Sassari, en Sardaigne, via un appel vidéo.
La politicienne du parti d'extrême-droite Fratelli d'Italia, a demandé des peines sévères à l'encontre des deux hommes. "C'est une forme de violence contre les femmes", a-t-elle déclaré, citée par l'agence de presse italienne Ansa.
Les deux prévenus, un père et son fils, sont suspectés d'avoir réalisé plusieurs vidéos, dans lesquelles le visage de Giorgia Meloni remplace celui d'une actrice pornographique. Selon le parquet, les images sont restées en ligne sur un site web américain durant des mois et ont récolté des millions de vues.
La Première ministre requiert des dommages et intérêts à hauteur de 100.000 euros. Elle indique qu'elle veut transférer cet argent à un fonds pour les femmes victimes de violences commises par des hommes. Selon Mme Meloni, l'affaire est également un "signal" pour d'autres femmes qui ont été victimes de vidéos similaires. Elles ne doivent pas hésiter à les signaler, a-t-elle encore affirmé.