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La défense des accusés du meurtre d'Antoine Marchal plaide les circonstances atténuantes

Alors que le jury s'apprête à débattre de la peine à infliger à Mélissa Sauvage, Fabrice Duchesne et Renaud Dessart pour le meurtre d'Antoine Marchal, leurs avocats ont plaidé les circonstances atténuantes mercredi matin devant la cour d'assises d'Arlon.

L'avocat de Mélissa Sauvage a demandé aux jurés de ne pas réduire sa cliente aux rapports d'expertise la présentant comme une psychopathe. "Mélissa Sauvage est le produit de son histoire", a souligné Me Dimitri De Coster, évoquant le père de l'accusée. "Antoine Marchal, c'est la personne qui a marqué sa vie durant son enfance. Elle parle d'un geste inapproprié de son papa. Il y a aussi la violence au sein de ce foyer. Je pense qu'Antoine Marchal était quelqu'un de bien. Il n'en demeure pas moins que quand Mélissa Sauvage se rend chez son papa ce jour-là, c'est parce qu'elle se sent brisée." Pour Me De Coster, l'intention de Mélissa Sauvage était de protéger sa jeune demi-sœur. "C'est une intention noble. C'est le moyen qui est pauvre." L'avocat a demandé aux jurés de ne pas aller au-delà des 15 ans de prison.

La défense de Renaud Dessart a demandé aux jurés de limiter la peine entre 10 et 15 ans de prison. Me Dorothée Kauten a souligné la personnalité de l'accusé, sa repentance et sa collaboration dans le cadre de l'enquête - "ses remords sont sincères, ses excuses tout autant" - mais aussi sa relation "toxique" avec Mélissa Sauvage au moment des faits. "C'est la raison de sa présence ici."

Me Luc Balaes, l'avocat de Fabrice Duchesne, a insisté sur sa jeunesse difficile dans un milieu social et économique défavorisé, l'absence de père, les abus sexuels durant l'enfance et les addictions aux stupéfiants.

L'arrêt sur la peine est attendu mercredi après-midi.

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