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Un tribunal russe a rejeté lundi un appel de l'opposant Vladimir Kara-Mourza, maintenant sa peine de 25 ans de prison pour "trahison", un jugement particulièrement sévère en pleine répression des voix critiques de l'offensive en Ukraine.
"La décision du tribunal municipal de Moscou du 17 avril 2023 reste inchangée", peut-on lire dans l'arrêt d'appel cité par les agences de presse russes. L'audience d'appel tout comme le procès se sont déroulés à huis clos.
La peine prononcée à l'encontre de M. Kara-Mourza, qui était l'un des derniers grands critiques du Kremlin à ne pas être derrière les barreaux ou exilé à l'étranger, est la plus lourde infligée à un opposant dans l'histoire récente du pays. Il est en outre en très mauvaise santé, selon ses partisans, conséquence d'empoisonnements dont il a été victime par le passé.
L'opposant avait été condamné en avril pour "haute trahison", diffusion de "fausses informations" au sujet de l'armée russe et travail illégal pour une organisation "indésirable".
Cette condamnation de M. Kara-Mourza avait été dénoncée comme étant à "motif politique" par les Etats-Unis et comme "scandaleusement sévère" par l'Union européenne.
M. Kara-Mourza s'était dit "fier" de son engagement politique lors de ses dernières déclarations avant sa condamnation.
L'opposant a failli mourir après avoir été empoisonné à deux reprises, en 2015 et 2017, des tentatives d'assassinat qu'il attribue au pouvoir russe. Ses soutiens s'inquiètent de son état de santé.
Ces dernières années, la quasi-totalité des opposants russes ont été condamnés à de lourdes peines de prison ou ont dû fuir le pays.
Le plus connu, le militant anti-corruption Alexeï Navalny, qui purge déjà une peine de neuf ans de prison pour "fraude", est visé par un nouveau procès pour "extrémisme" dans lequel il risque 20 ans. Le jugement dans cette affaire doit être rendu le 4 août.