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La Moldavie a annoncé mercredi le départ "d'ici au 15 août" de 45 personnes travaillant sur son territoire pour l'ambassade de Russie, après la publication par les médias d'allégations d'espionnage.
"Quarante-cinq diplomates et personnels techniques doivent quitter le pays", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère moldave des Affaires étrangères, sans différencier les deux catégories.
"Cette décision intervient après de nombreuses actions inamicales à l'égard de la Moldavie ainsi qu'à des tentatives de déstabilisation", a justifié le gouvernement dans un communiqué.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui dit "regretter" cette décision de Chisinau, accusant les autorités moldaves de "conduire délibérément les relations (avec Moscou) vers un état déplorable".
"Il s'agit de la continuation de la politique inamicale des dirigeants (moldaves) à l'égard de notre pays", a-t-il déclaré aux journalistes, promettant une réplique de Moscou.
Lundi, des médias avaient fait état d'écoutes menées par des agents des services secrets russes, l'ambassade dans la capitale moldave Chisinau jouant un rôle central dans ces activités.
L'ambassadeur russe avait été convoqué le lendemain.
Après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, deux diplomates russes avaient été expulsés de Moldavie, une ex-république soviétique que les autorités ambitionnent de faire entrer dans l'UE et l'Otan.
Des accusations similaires d'espionnage concernant la Russie ont eu lieu dans d'autres pays européens.
La présidente pro-occidentale de Moldavie, Maia Sandu, avait déploré récemment des ingérences et des tentatives de renversement orchestrées selon elle par le Kremlin.
Son pays, désormais candidat à l'Union européenne, est situé entre la Roumanie et l'Ukraine.