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La mort de Navalny, une "ligne rouge" à ne plus franchir, selon Tikhanovskaïa

L'opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a exhorté jeudi les gouvernements démocratiques à considérer la mort d'Alexeï Navalny comme une "ligne rouge" qui ne doit plus être franchie à l'avenir et à vraiment réclamer des comptes aux responsables.

"La mort de Navalny pourrait se transformer soit en feu vert à d'autres meurtres, soit en ligne rouge", en fonction de l'attitude des Occidentaux, a prévenu la figure de proue de l'opposition bélarusse en exil, en amont d'une réunion de l'OSCE à Vienne.

"Si le puissant monde démocratique se limite à exprimer sa seule empathie, alors les dictateurs auront plus de marge de manœuvre pour tuer impunément leurs dissidents", a-t-elle tranché en réaction à la mort en prison vendredi du principal opposant russe.

Au contraire, il devrait envoyer un "signal fort" en termes de "sanctions" et créer des "mécanismes" pour garantir une justice aux victimes, a-t-elle estimé.

Svetlana Tikhanovskaïa s'est dite "personnellement touchée" par l'annonce de la mort d'Alexeï Navalny, son mari étant lui aussi détenu au secret. "Notre avocat n'est pas autorisé à lui rendre visite et je ne sais rien de son traitement, ni s'il est torturé", a-t-elle dénoncé.

En exil en Lituanie depuis qu'elle a perdu l'élection présidentielle bélarusse en 2020 face à Alexandre Loukachenko, Mme Tikhanovskaïa, 41 ans, a toujours contesté ce résultat. Depuis, la répression bat son plein au Bélarus.

Selon l'ONG Viasna, ce pays dirigé depuis 1994 par cet allié de Vladimir Poutine dans l'invasion russe de l'Ukraine compte actuellement plus de 1.400 prisonniers politiques et cinq personnes sont mortes en détention depuis 2021.

Les élections législatives prévues pour ce week-end sont les premières depuis les manifestations de 2020 et Mme Tikhanovskaïa a qualifié le vote de "farce soviétique", destinée à "légitimer M. Loukachenko".

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