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Prendre une bière va coûter de plus en plus cher tandis que les coûts pour les brasseurs ne cessent d'augmenter, avertit la brasserie Bitburger, située au nord de Trèves (ouest de l'Allemagne).
"Le secteur a besoin de hausses régulières s'il veut survivre", a commenté le directeur technologie et environnement de la brasserie, Jan Niewodniczanski, mercredi à l'occasion de la présentation des résultats annuels.
Il souligne la flambée des coûts à laquelle sont confrontées les brasseries dans des domaines allant de l'énergie au malt en passant par les bouteilles. Et les négociations avec les revendeurs sur des hausses de prix sont compliquées.
Avant les crises sanitaire et énergétique, il était possible de ne répercuter les hausses de prix sur le consommateur qu'après de longues périodes. Un bac de bières a à peine augmenté ces 20 dernières années, selon M. Niewodniczanski, alors que les produits de boulangerie ou le pétrole sont devenus nettement plus chers.
Le groupe Bitburger a augmenté le prix de certaines de ses marques l'an dernier et a revu d'autres produits à la hausse cette année. Après avoir quelque peu souffert lors de la pandémie, le chiffre d'affaires a augmenté de plus de 15%, à 729 millions d'euros l'an dernier, grâce à la relance de l'horeca et des grands événements.
Les rentrées ont d'ailleurs augmenté de manière plus importante que les volumes qui ont grimpé de 11%, à 5,8 millions d'hectolitres. L'entreprise se rapproche de son niveau d'avant-crise, lorsque 6,1 millions d'hectos avaient été écoulés en 2019, un chiffre ajusté, tenant compte de la cession à Carlsberg de la brasserie de Saxe, Wernesgrüner.