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Les exportations russes de pétrole ont atteint en avril leur plus haut niveau depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en dépit des lourdes sanctions occidentales, soit une manne de 15 milliards de dollars, a annoncé mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L'organisation internationale, basée à Paris, indique dans son rapport mensuel que les exportations russes ont atteint 8,3 millions de barils par jour le mois dernier, le pays n'ayant pas mis à exécution sa menace de réduire sa production de 500.000 barils par jour.
"Il est possible que la Russie augmente ses volumes pour compenser la perte de revenus", a observé l'AIE.
Malgré les sanctions internationales visant son pétrole, la Russie parvient à rediriger ses exportations d'hydrocarbures vers d'autres pays (Chine, Inde, Turquie...) mais Moscou "semble avoir un peu de mal à trouver des acheteurs pour son brut et ses produits pétroliers", nuance le rapport.
"En avril, les exportations russes de pétrole ont atteint un pic post-invasion de 8,3 millions de barils par jour" (en comptant les produits raffinés), écrit l'AIE, ce qui représente une augmentation de revenus "de 1,7 milliard de dollars", à 15 milliards de dollars.
Le sujet des failles permettant à Moscou d'atténuer l'impact des sanctions du G7 sur son économie sera abordé au sommet des dirigeants des pays industrialisés qui se tiendra à partir de vendredi au Japon.
En parallèle, le rapport pointe une "reprise de la demande chinoise dépassant les attentes" avec "un record absolu en mars à 16 millions de barils par jour" pour le pays asiatique, deuxième pays consommateur de pétrole au monde derrière les Etats-Unis.
La demande mondiale de pétrole, quant à elle, "devrait augmenter de 2,2 millions de barils par jour en glissement annuel en 2023 pour atteindre une moyenne de 102 millions de barils par jour".