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Les Etats membres de l'UE ont décidé jeudi d'assouplir temporairement le régime de sanctions visant le régime syrien, dans l'espoir de faciliter l'accès de l'aide humanitaire à la zone sinistrée par les séismes du 6 février, dans le nord-ouest du pays. L'accès de l'aide à ces territoires qui échappent en grande partie au contrôle du régime reste un défi depuis le tremblement de terre dévastateur.
La Commission européenne avait pris soin de rejeter, dès les premiers jours, toute affirmation selon laquelle les sanctions européennes envers Damas empêchent de l'aide ou des secours d'entrer dans le pays.
Jeudi, le Conseil de l'UE (Etats membres) a annoncé avoir adopté un "amendement humanitaire additionnel" au régime de sanctions européennes. Concrètement, pour une durée de 6 mois, les organisations humanitaires ne devront plus demander de permission préalable pour faire parvenir en Syrie, même auprès des organisations ou individus faisant l'objet de sanctions, des biens et services servant un but humanitaire.
Depuis 2011, l'UE maintient des mesures restrictives contre des entreprises et personnalités syriennes accusées de profiter du conflit. Les sanctions empêchent aussi l'exportation vers la Syrie d'équipements et technologies susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne ou permettant de surveiller ou intercepter les communications Internet ou téléphoniques.