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Tantale, étain, tungstène, or, niobium, lithium et autres terre rares: l'UE et le Rwanda ont conclu lundi un protocole d'accord pour favoriser le développement de chaînes de valeur "durables" pour les matières premières critiques, un "préalable essentiel à la réalisation des objectifs de l'UE en matière d'énergie verte et propre."
Cette signature succède à celle de protocoles d'accord similaires avec la République démocratique du Congo (RDC), la République de Zambie et la Namibie. Hors Afrique, l'UE a aussi signé de tels accords avec l'Argentine, le Canada, le Chili, le Groenland, le Kazakhstan et l'Ukraine.
Avec le Rwanda, l'UE veut mettre en place une chaîne de valeur couvrant l'extraction, le raffinage, la transformation, le recyclage et le remplacement. "La transparence, la traçabilité et les investissements sont au cœur du partenariat", assure la Commission.
"Il ne s'agit pas seulement de favoriser le commerce et les investissements, mais aussi d'œuvrer en faveur de la planète et des personnes qui bénéficieront d'une chaîne de valeur durable, transparente et résiliente", selon la commissaire aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen.
Pour le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta, "cet accord garantit en outre la qualité et la traçabilité de nos matières premières, et réaffirme que le Rwanda est un partenaire fiable dans les échanges internationaux."
Pays dont l'histoire est marquée par le génocide des Tutsis en 1994, le Rwanda aspire à devenir une économie à revenu intermédiaire d'ici 2035. Le régime stable mais autoritaire du président Paul Kagame est critiqué pour ses atteintes aux droits humains et son soutien à des groupes armés déstabilisant l'Est de la RDC voisine.