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Les ministres européens des Affaires étrangères ont donné leur feu vert, lundi à Bruxelles, à une mission militaire de protection des navires en mer Rouge. "L'Europe va garantir la liberté de navigation en mer Rouge, en coordination avec nos partenaires internationaux", a confirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, sur le réseau X.
Il s'agit d'une nécessité à ses yeux "pour défendre nos intérêts européens", alors que les rebelles Houthis du Yémen prennent pour cibles les navires de transport en mer Rouge, depuis l'attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre en Israël, déclenchant à leur encontre des représailles américaines et britanniques.
Le transport maritime vers le canal de Suez et les ports européens est affecté par les attaques des Houthis. Plusieurs armateurs ont déjà décidé de ne plus passer par la mer Rouge et le golfe d'Aden et de prendre des voies plus longues et plus coûteuses.
La Belgique participera à l'opération en envoyant sa frégate Louis-Marie, tandis que l'Italie, l'Allemagne et la France ont elles aussi annoncé leur participation. Selon des sources militaires, le navire belge devrait appareiller le 27 mars pour une mission qui le mènera d'abord en mer Méditerranée avant de participer à l'opération Agenor, en cours dans le détroit d'Ormuz, avec un inévitable passage par la mer Rouge à l'aller comme au retour.
Les États membres avaient trouvé un accord de principe en janvier sur cette mission, qui a reçu le nom d'Aspides. Elle est de nature défensive, dès lors que les militaires ne pourront ouvrir le feu que si l'équipage ou eux-mêmes doivent se défendre. Au contraire des opérations menées par les États-Unis et le Royaume-Uni, les militaires d'Aspides ne seront pas autorisés à viser des cibles terrestres contre les positions des rebelles Houthis au Yémen.