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Emmanuel Macron, attendu cette semaine au sommet du G7 au Japon, se rendra ensuite dimanche en Mongolie pour une brève visite, la première d'un président français dans ce pays enclavé entre la Chine et la Russie auquel les Occidentaux accordent un intérêt croissant.
"La Mongolie est un pays enclavé entre la Russie et la Chine, mais aussi un pays qui a un modèle de gouvernement qui est libéral, qui tient des élections, qui a connu des alternances, et qui par ailleurs cherche à diversifier ses partenariats pour être plus robuste et pouvoir traiter dans de meilleures conditions avec ses grands voisins russe et chinois", a souligné son entourage.
La présidence française a évoqué un "enjeu très important" sur le "plan géostratégique", qui s'inscrit dans la volonté de Paris de "desserrer la contrainte qui s'exerce sur les voisins de la Russie et leur ouvrir le choix de leurs options".
Sur le plan bilatéral, la France estime qu'il existe des "possibilités de coopération très importantes" puisque la Mongolie, "dépendante à 90% du charbon pour son électricité", a un "problème" de "décarbonation de son économie".
Actuellement, 86% des exportations totales de la Mongolie, toutes marchandises confondues, ont la Chine pour destination. La moitié de ces achats chinois sont du charbon.
Le pays asiatique fait déjà l'objet d'un intérêt croissant depuis quelques années de la part des États-Unis, dans le cadre de leur stratégie visant à contrecarrer la montée en puissance de Pékin.
La Mongolie est aux prises avec l'instabilité politique depuis sa première Constitution démocratique en 1992, à sa sortie de l'orbite soviétique.