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Moscou accuse Kiev devant la CIJ d'avoir attaqué le barrage de Kakhovka

Moscou a affirmé jeudi devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye (Pays-Bas) que Kiev avait détruit le barrage de Kakhovka avec des frappes d'artillerie "massives" et a accusé Kiev de "mensonges flagrants".

La destruction du barrage, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine occupée, a provoqué des inondations massives et fait des victimes.

"Le régime de Kiev a non seulement lancé des attaques d'artillerie massives contre le barrage (...) mais il a aussi délibérément porté le niveau d'eau du réservoir de Kakhovka à un niveau critique", en ouvrant les vannes de la centrale hydroélectrique, a martelé l'ambassadeur de Russie aux Pays-Bas, Alexander Shulgin.

La Russie a été représentée jeudi devant la CIJ à la suite d'une plainte de l'Ukraine qui l'accuse d'avoir enfreint les conventions de l'ONU sur le financement du terrorisme et sur les discriminations raciales.

Selon Kiev, elle a aidé pécuniairement les séparatistes dans l'Est de l'Ukraine depuis 2014 et elle ne respecte pas une convention internationale sur la discrimination raciale à l'égard de la minorité tatare et des ukrainophones en Crimée occupée.

"Des mensonges flagrants", a clamé Alexander Shulgin devant la cour.

L'avocat britannique Michael Swainston, défendant Moscou, a déclaré que "les blessures infligées aux civils dans les conflits armés sont inévitables, cela ne désigne pas le terrorisme". "Bien sûr, les soldats font aussi des erreurs", a-t-il reconnu face aux juges.

Par ailleurs, l'Ukraine réclame des dédommagements pour des attaques des séparatistes, notamment la destruction du vol MH17 de Malaysia Airlines en juillet 2014 qui a tué 298 personnes.

Les allégations selon lesquelles la Russie avait fourni le missile et soutenu les auteurs sont basées sur des "absurdités numériques sans source", selon le Britannique.

Un tribunal néerlandais a condamné l'année dernière trois hommes à perpétuité par contumace pour la destruction du vol MH17.

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