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Les dirigeants russes ont émis des doutes, mercredi, sur la possibilité de prolonger l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes.
"Étant donné la situation actuelle, les perspectives (d'une prolongation) semblent peu probables", a déclaré mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, selon l'agence de presse russe Interfax.
M. Peskov a indiqué que l'accord avait été renouvelé de 60 jours au lieu de 120, car certaines parties de celui-ci n'avaient pas été mises en œuvre.
L'accord, conclu l'été dernier, prévoit de sécuriser les exportations de céréales bloquées dans les ports ukrainiens de la mer Noire afin de remédier à la pénurie de denrées alimentaires à l'échelle mondiale. Considéré comme un élément clé de la stabilisation des marchés alimentaires mondiaux, ce dernier constitue une rare victoire diplomatique depuis que la Russie a lancé son invasion de l'Ukraine.
L'Ukraine étant l'un des plus grands exportateurs de céréales, une perte de leurs exportations pourrait entraîner une augmentation massive des prix des denrées alimentaires et déclencher une crise de la faim dans les pays les plus pauvres du monde.
La Russie, quant à elle, se plaint depuis des mois que les promesses de lever les restrictions sur les exportations d'engrais et de céréales russes n'ont pas été tenues.
En contrepartie de l'autorisation des exportations de céréales ukrainiennes, la Russie a exigé une aide pour son propre secteur agricole.
Bien que les sanctions occidentales prises à la suite de l'attaque de Moscou ne visent pas directement l'agriculture russe, les restrictions imposées aux secteurs de la finance et de l'assurance, ainsi qu'à la location de navires, ont un impact significatif sur les exportations agricoles russes.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a récemment menacé de suspendre l'accord céréalier, qui expirera à la mi-mai.