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L'économie européenne devrait afficher cette année une inflation moins forte et une croissance meilleure que prévu, après avoir évité une récession cet hiver malgré la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la Commission européenne.
L'exécutif européen a annoncé qu'il révisait à la hausse sa prévision de croissance pour la zone euro en 2023 à 0,9% (+0,6 point) et estimé qu'elle devrait "éviter de peu" une récession cet hiver.
Même tendance pour l'ensemble de l'UE, dont la croissance est désormais annoncée à 0,8% (+0,5 point).
Ces chiffres marquent un fort ralentissement par rapport aux 3,5% de croissance enregistrés l'an dernier tant dans l'UE que la zone euro.
Mais l'économie résiste mieux que prévu aux conséquences de la guerre en Ukraine. "Malgré des chocs exceptionnels", l'économie européenne a évité une contraction du Produit intérieur brut (PIB) au dernier trimestre de 2022.
"Des développements favorables depuis l'automne ont amélioré les perspectives pour cette année", a estimé la Commission dans un communiqué, citant notamment la chute des prix de gros du gaz "bien en dessous de leur niveau d'avant guerre".
La Commission européenne a par ailleurs abaissé sa prévision d'inflation pour la zone euro en 2023 à 5,6% (-0,5 point) et estime que le pic est désormais dépassé grâce à l'accalmie sur les prix de l'énergie.
Bruxelles table sur un chiffre un peu plus élevé dans l'ensemble de l'UE avec une hausse des prix à la consommation de 6,4% en 2023, de 0,6 point inférieure au chiffre attendu jusqu'ici.
L'inflation a baissé durant trois mois consécutifs, après avoir atteint un plus haut niveau historique à 10,6% en octobre, ce qui "laisse penser que le pic est maintenant derrière nous", a souligné l'exécutif européen.
Cependant, "les vents contraires restent forts", avertit Bruxelles. Les ménages et les entreprises continuent d'affronter des prix de l'énergie élevés.
La politique monétaire devrait continuer à devenir "plus restrictive" alors que les pressions inflationnistes demeurent, ce qui devrait "peser sur l'activité des entreprises et plomber l'investissement".
La Commission européenne a également averti que l'incertitude entourant ces prévisions était "élevée" dans le contexte de tensions géopolitiques persistentes.