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Le tribunal correctionnel de Marche-en-Famenne a condamné vendredi un Marchois de 25 ans à 48 mois de prison pour avoir grièvement blessé un enfant de moins d'un an. Le jeune homme l'aurait secoué alors qu'il en avait la garde.
Les faits remontent au 4 novembre 2020. La mère avait retrouvé son fils inanimé dans les bras de son nouveau compagnon, un jeune homme à qui elle l'avait confié le temps pour elle d'aller faire quelques courses.
Hospitalisé d'urgence, l'enfant est resté aux soins intensifs pendant plus d'un mois. La mère et son compagnon ont d'abord invoqué une chute survenue dans le salon. Hypothèse incompatible avec les constatations médicales faisant état d'un hématome intracrânien sans fracture du crâne. Suspectant des maltraitances intrafamiliales et plus particulièrement le syndrome du bébé secoué, les équipes médicales ont alerté le parquet du Luxembourg.
L'enquête a conduit à la citation du beau-père devant le tribunal correctionnel de Marche-en-Famenne pour coups et blessures. D'après la thèse retenue par la partie civile, le prévenu aurait secoué l'enfant par la tête, d'où les hématomes constatés au niveau des oreilles.
Ministère public et partie civile ont dépeint le jeune homme comme un accroc aux jeux-vidéo capable de violence au moindre dérangement. "Monsieur jouait à la console. Sans doute l'enfant a-t-il pleuré et Monsieur s'est-il énervé. Il ne souhaitait sans doute pas les conséquences médicales qui en ont découlé. Il n'empêche que c'est arrivé", observait Me Sylvain Danneels, avocat de la partie civile, dans sa plaidoirie du 26 janvier.
Le prévenu n'a cessé de contester les préventions à sa charge, attribuant les lésions observées à des chutes antérieures. Dans son jugement prononcé vendredi, le tribunal a considéré ses dénégations incompatibles avec les observations médicales et a condamné le jeune homme à 48 mois de prison, dont 32 avec sursis.