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L'Union européenne se dotera prochainement d'une agence à part entière pour les questions liées aux drogues. Le Parlement européen a approuvé mardi l'extension en ce sens du mandat de l'actuel Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.
Le port d'Anvers sait mieux que quiconque en Europe à quel point les trafics de cocaïne et d'héroïne vers l'UE battent des records. Au sein de l'Union même, les laboratoires de drogues synthétiques (amphétamines, ecstasy) tournent à plein régime. Créé en 1993 à Lisbonne, l'Observatoire ne dispose plus d'un mandat adapté.
C'est pour cette raison que la Commission européenne a proposé l'an dernier de le transformer en une agence à part entière. Le préaccord trouvé entre les États membres (Conseil) et le Parlement européen a été approuvé ce mardi en plénière par 592 voix pour, 12 contre et 23 abstentions.
Le nouvel organe recevra plus de moyens pour ses analyses et ses contrôles. Il effectuera une analyse de risque dès qu'une nouvelle substance est détectée en Europe et émettra des alertes rapides le cas échéant. Il soutiendra aussi les autorités nationales dans la récolte des données et les actions à entreprendre dans les affaires de drogues.
Co-négociatrice du texte pour le Parlement européen, Assita Kanko (N-VA, CRE) a souligné le risque que fait courir l'usage de drogues, bien au-delà de la santé des consommateurs mêmes, comme facteur criminogène (violence, meurtre, viols, etc).
Le Conseil doit encore valider l'accord politique, avant la publication du texte au Journal officiel puis son entrée en vigueur complète douze mois plus tard.