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La décision du Conseil européen d'ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie lie les Vingt-sept, dès lors que la Hongrie n'a pas utilisé son droit de véto, a souligné jeudi soir le Premier ministre belge Alexander De Croo.
"Vingt-six pays ont été très très clairs sur l'importance du signal à donner, pour nos amis ukrainiens qui font des sacrifices énormes dans une période extrêmement difficile; à l'adresse de Moscou aussi, à qui l'on dit: on ne lâchera pas les Ukrainiens, même en des moments difficiles", a indiqué le chef du gouvernement belge. Il rappelle que le processus de négociation sera "très long" et que "beaucoup d'efforts devront être faits".
Interrogé sur l'absence, à la table du Conseil, du Premier ministre hongrois Viktor Orban au moment de cette décision, Alexander De Croo a rappelé que les décisions du Conseil se prenaient au consensus, et non par vote. "On peut avoir une opinion, mais quand une décision tombe, elle lie tout le monde. La Hongrie avait dit qu'elle allait utiliser son veto, elle a décidé de ne pas le faire".
Après de multiples menaces ces derniers jours, répétées encore jeudi matin, Viktor Orban a mis en avant, dans un message sur Facebook à l'issue de la décision, l'insistance de 26 États membres, qui l'a poussé à considérer qu'ils devaient avoir leur mot à dire. Il maintient qu'il s'agit à ses yeux d'une décision "irrationnelle et mauvaise".