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Le décès vendredi d'un des principaux opposants à Vladimir Poutine, Alexeï Nalvany, "est une mise en accusation explosive et terrible de la vie sous le régime répressif et étouffant du Kremlin", estime Amnesty International. L'organisation en appelle aux Nations unies "afin qu'elles déploient leurs procédures spéciales et leurs mécanismes pour faire toute la lumière sur" sa mort.
La communauté internationale doit prendre des mesures concrètes en vue d'amener tous les responsables présumés à rendre des comptes, juge Amnesty International.
"Alexeï Navalny était un prisonnier d'opinion qui n'avait fait que critiquer un gouvernement répressif", affirme Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International. "Injustement incarcéré" pendant 37 mois, il a "été privé de soins médicaux, maintenu à l'isolement pendant des périodes prolongées et soumis à une disparition forcée lorsqu'il a été envoyé dans l'une des colonies pénitentiaires les plus reculées", rappelle-t-elle.
L'heure est maintenant à "la quête de justice" et il "importe que les autorités garantissent une autopsie indépendante réalisée par des experts médicolégaux impartiaux et fassent preuve de transparence, afin de permettre aux observateurs internationaux et à la famille d'Alexeï Navalny d'exercer leur droit de regard" conformément au Protocole du Minnesota relatif aux enquêtes sur les décès résultant potentiellement d'actes illégaux (ONU), conclut Amnesty International.