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La fête n'est pas encore terminée: TotalEnergies a encore réalisé de solides bénéfices de 4,1 milliards de dollars au deuxième trimestre, mais avec une nette baisse de 28% par rapport à l'an dernier, conséquence du recul des prix du gaz et du pétrole qui avaient atteint des niveaux stratosphériques en 2022.
L'année dernière avait été exceptionnelle pour TotalEnergies, avec un bénéfice net annuel de 20,5 milliards de dollars (19 milliards d'euros), son record absolu après ses 16 milliards de 2021.
Les cours du baril de pétrole et du GNL se sont calmés ces derniers après avoir flambé en 2022. Malgré cette baisse, le groupe compte encore sur une très bonne année 2023, grâce notamment à une stratégie payante dans le gaz naturel liquéfié (GNL).
TotalEnergies est le troisième acteur mondial du GNL, et parie depuis plusieurs années sur le gaz, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Russie. Dans ce pays, il détient toujours 20% dans le champ gazier de Yamal en Sibérie, au côté de la société privée russe Novatek (50,1%).
En juin 2022, M. Pouyanné avait expliqué que "faute de sanctions officielles" de l'Union européenne sur le GNL et Novatek, "dénoncer unilatéralement nos contrats de gaz de long terme avec la Russie obligerait le groupe à verser 40 à 50 milliards de pénalités" aux Russes. "Ce n'est pas raisonnable" avait-il dit.
Le groupe a annoncé le mois dernier s'associer à un nouveau projet du terminal texan Rio Grande, une usine de liquéfaction de gaz.
De quoi alimenter encore les critiques des associations environnementales qui lui reprochent ses investissements continus dans les énergies fossiles, néfastes pour le climat.
L'ONG Global Witness a dénoncé jeudi le fait que TotalEnergies soit le deuxième plus gros acheteur de GNL russe, appelant le groupe français à éviter d'alimenter "la machine de guerre" de Moscou.