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Consultations médicales: Braun déplore l'absence de "responsabilité" des médecins

Le ministre de la Santé François Braun a regretté lundi l'absence de "responsabilité" des médecins libéraux dont les deux principaux syndicats ont annoncé leur rejet des nouveaux tarifs de consultation proposés par l'Assurance maladie.

"Il n'y aura pas d'accord d'ici demain soir, c'est à peu près certain, même si je veux toujours croire au bon sens", a déclaré le ministre sur France Inter.

La proposition de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie) prévoit que toutes les consultations médicales seraient revalorisées de 1,50 euro. Pour les généralistes, cette revalorisation sans condition porterait la consultation de base à 26,50 euros, contre 25 euros depuis 2017.

Cela représente un effort de l'Etat de 1,5 milliard d'euros, "plus que ce qu'on a jamais fait dans une convention médicale", a indiqué M. Braun.

"26,50 euros, ce n'est pas du tout la valeur de la consultation. Un médecin a plus de 20% de son revenu qui est fait de forfait, payé par l'assurance maladie, ce qui fait une consultation de base à 36,50 euros", a-t-il ajouté.

Les six syndicats de médecins représentatifs ont jusqu'à mardi soir pour dire s'ils acceptent ou non la nouvelle grille de tarifs proposée pour cinq ans.

Dimanche soir, les deux principaux syndicats de médecins libéraux, chez les généralistes et les spécialistes, ont annoncé leur rejet "à l'unanimité" de cette proposition, en contrepartie d'un engagement à augmenter leur activité.

Parmi les contreparties, il faut que le médecin traitant suive au moins 1.200 patients, ou emploie un assistant médical, ou participe aux gardes de nuit, ou travaille dans un désert médical ou encore le samedi matin.

"Il faut que les médecins cochent deux cases. Et quand on dit faire une garde, c'est une garde par mois, donc arrêtons de dire que c'est une pression intolérable", a estimé le ministre. "Ce n'est pas travailler plus, c'est travailler différemment".

"On passe à côté d'une occasion d'améliorer la prise en charge de nos concitoyens, je trouve que les syndicats de médecins ne sont pas responsables", a jugé François Braun, disant ne pas comprendre "une position aussi fermée".

Avec un rejet de l'accord, les nouveaux tarifs seront fixés par un "arbitre" qui aura "trois mois pour proposer un texte qui s'imposera pendant au moins deux ans", a précisé François Braun. "On va perdre du temps", a-t-il déploré.

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