Partager:
Cinq personnes soupçonnées d'appartenir au mouvement Ghjuventu Clandestina Corsa (Jeunesse clandestine corse, GCC) ont été mises en examen à Paris dont trois placées en détention provisoire, a indiqué samedi une source judiciaire.
Huit personnes avaient été interpellées lundi en Corse dans le cadre d'une information judiciaire pour des faits qualifiés de terroristes, avait indiqué lundi le Parquet national antiterroriste (Pnat).
Cinq avaient été arrêtées en Corse-du-Sud, trois en Haute-Corse, avaient précisé des sources proches du dossier.
A l'issue de leur garde à vue, cinq personnes ont été présentées à un juge d'instruction du pôle antiterroriste du tribunal de Paris vendredi en fin de journée.
Elles ont toutes été mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste, a précisé cette source.
Les chefs d'infraction à la législation sur les armes et/ou destruction ou dégradation par moyen dangereux pour les personnes pour certains faits, en relation avec une entreprise terroriste, ont également été retenus, a précisé la source judiciaire.
Trois d'entre elles ont été placées en détention provisoire, les deux autres sous contrôle judiciaire.
Selon les associations corses de défense des prisonniers, au moins un mineur de 16 ans figure parmi les mis en cause.
Trois personnes ont vu leur garde à vue levée sans poursuite à ce stade, a précisé la source judiciaire.
Le GCC avait annoncé sa création début février, revendiquant au passage 17 actions contre des résidences secondaires, des immeubles en construction, des entreprises du bâtiment et des établissements touristiques.
Depuis un an et demi, plusieurs dizaines de résidences, le plus souvent secondaires, ont été touchées par des incendies criminels ou des charges explosives, avec ou sans présence de tags, sur cette île méditerranéenne où les revendications nationalistes sont fortes.