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Hubert Falco, condamné vendredi à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour recel de détournement de fonds publics, a officiellement été démis de ses fonctions de maire de Toulon, selon un arrêté publié par la préfecture du Var mercredi.
Daté du 18 avril, l'arrêté le porte démissionnaire "d'office" de ses mandats "de conseiller municipal de la commune de Toulon et de conseiller métropolitain de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée".
Désormais, le conseil municipal de la cité varoise et le conseil de la métropole ont quinze jours à compter de la publication de cet arrêté préfectoral pour se réunir afin de procéder à l'élection d'un nouveau maire et de ses adjoints.
D'ici-là, c'est sa première adjointe, Josée Massi, qui assurera l'intérim à la tête de cette ville de quelque 170.000 habitants.
"Elle saura veiller aux destinées de la ville pour que les engagements que mon équipe et moi-même avons pris auprès des Toulonnais en 2020 soient respectés jusqu'à la fin du mandat", a expliqué M. Falco dans une lettre adressée mercredi à ses administrés et dont l'AFP a obtenu une copie.
L'élu de 75 ans, ex-membre du parti Les Républicains, désormais rallié à Emmanuel Macron, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Marseille à trois ans d'emprisonnement avec sursis, à la confiscation de 55.000 euros qui avaient été saisis sur son compte et à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire, c'est-à-dire applicable immédiatement, malgré l'appel interjeté par M. Falco mardi.
La justice reprochait au maire de Toulon, âgé de 75 ans, qui est également président de la métropole toulonnaise, d'avoir continué à déjeuner gratuitement durant des années à la cafétéria du Conseil départemental, alors qu'il n'en était plus président depuis plus de dix ans, et d'avoir profité de repas à domicile et de frais de pressing, réglés eux aussi sur des fonds publics de cette collectivité.
"L'histoire judiciaire n’est pas terminée. Je n'aurai de cesse de restaurer mon honneur", a indiqué M. Falco dans sa lettre, sans préciser ses intentions futures si sa peine d'inéligibilité était levée en appel.
La condamnation de l'homme fort du Var a constitué un vrai séisme pour Toulon où il avait été réélu trois fois au premier tour et où il se présentait comme un rempart au Rassemblement national, à qui il avait repris la ville en 2001.