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L'enquête ouverte après la disparition, fin novembre, de Kevin Trompat et de Leslie Hoorelbeke dans les Deux-Sèvres, s'oriente vers la piste criminelle, a annoncé mardi le parquet de Poitiers dans un communiqué.
Le parquet de Niort s'est en effet dessaisi "le 27 décembre dernier" du dossier au profit du "pôle d'instruction criminelle de Poitiers". "La qualification juridique retenue à ce stade, en l'état de la disparition de Mme Leslie Hoorelbeke et de M. Kevin Trompat, et sans nouvelles de leur part, est une qualification de nature criminelle (arrestation, d'enlèvement, détention ou séquestration, commise à l'égard de plusieurs personnes et sans libération volontaire avant le 7ème jour)", précise le parquet de Poitiers dans son communiqué.
La section de recherches de Poitiers est en charge des investigations. Le jeune couple n'a plus donné signe de vie depuis la nuit du vendredi 25 au samedi 26 novembre. Après avoir passé la soirée chez un ami à Prahecq, commune de la campagne niortaise, ils devaient dormir dans la maison voisine d'un autre ami, qui a rejoint une rave-party.
L'hypothèse d'un enlèvement et d'une séquestration
Un appel à témoins avait été ensuite diffusé sur les réseaux sociaux et une information judiciaire ouverte pour "disparition inquiétante". Début décembre, la découverte des affaires appartenant au couple dans un container de recyclage à Puyravault (Charente-Maritime), dont le brevet de sécurité routière (BSR) du jeune homme, est venu épaissir un peu plus le mystère autour de leur disparition.
Les parents de Kevin Trompat avaient déjà évoqué l'hypothèse d'un enlèvement et d'une séquestration dans la presse. Le soir de sa disparition, Kevin Trompat avait près de 10.000 euros en liquide sur lui, selon sa belle-mère Karine Prat.
Lors d'une battue organisée jeudi dernier à Prahecq, cette dernière s'était fait cambrioler sa voiture et sa maison, a-t-elle indiqué à un correspondant de l'AFP. Kevin Trompat devait se rendre à Bordeaux le lendemain pour acheter une voiture, selon elle.