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Le carnaval de Nice a débuté samedi par une grande parade colorée devant des gradins remplis à ras bord pour une édition, la première à retrouver un format classique après le Covid, qui marque les 150 ans de cette manifestation.
Des représentants du carnaval de Rio au Brésil ou encore de République dominicaine ont agrémenté de leurs costumes chatoyants cette grande parade qui marque l'anniversaire d'une tradition carnavalesque qui remonte à Nice au Moyen-Âge et qui y a été formalisée en 1873.
Placés sous le signe des "Trésors du monde", les chars très colorés ont parcouru dans une ambiance festive un tracé placé sous haute surveillance par les forces de l'ordre, sous un soleil bienvenu pour réchauffer l'atmosphère frisquette de février.
Le Roi lui-même, un immense personnage de plus de 15 mètres de hauteur, rend hommage aux monuments du monde, du Colisée en passant par Big Ben ou la statue de Liberté, autant de symboles qui partiront en fumée lors de l'incinération du Roi le dernier jour du carnaval le 26 février. Tout aussi majestueuse, la Reine du carnaval, juchée sur une pagode, est entourée de différents symboles inspirés du thème des "Mille et une aventures".
En 2020, le carnaval avait été écourté; en 2021, il avait été annulé et en 2022, il avait eu lieu mais avec une jauge réduite.
"Nous faisons le plein de notre hôtellerie, avec 30% de réservations en plus que la moyenne des cinq dernières années, et nous avons vendu quasiment 95% de notre billetterie", s'est réjoui le maire de la ville Christian Estrosi en préambule de la cérémonie d'ouverture.
Les tribunes et les promenoirs peuvent accueillir, à chacun des dix défilés prévus pendant la quinzaine, 18.000 spectateurs payants. Au total, 200.000 personnes sont attendues à Nice pendant la période du carnaval, l'un des principaux au monde avec Rio et Venise.
S'il fête ses 150 ans, il ne s'agit cependant que de la 138e édition de ce carnaval, celui-ci n'ayant pas eu lieu pendant les deux guerres mondiales ainsi que lors de la guerre en Irak en 1991 et, en 2021, à cause de la crise sanitaire.