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Les loyalistes modérés demandent l'arrêt de la procédure de réforme électorale

Les responsables du parti non-indépendantiste modéré Calédonie ensemble ont souhaité mardi que la réforme du corps électoral dans l'archipel français du Pacifique sud ne soit pas présentée aux parlementaires réunis en Congrès, ultime étape de la procédure, pour espérer mettre fin aux troubles.

Le mouvement loyaliste juge possible une désescalade en trois étapes en vue de la fin des blocages et violences qui émaillent le territoire depuis le 13 mai et ont provoqué sept morts, en réaction à une réforme constitutionnelle contestée par les indépendantistes.

Première étape: le président de la République, Emmanuel Macron doit acter "officiellement la fin de la procédure du projet de réforme constitutionnelle", a déclaré lors d'une conférence de presse Philippe Gomès, l'un des leaders de Calédonie ensemble.

Ce dirigeant considère qu'il s'agit d'un "préalable" pour "faciliter la démobilisation sur le terrain", alors que "l'Etat ne parvient pas à rétablir l'ordre malgré l'engagement sans faille des forces de l'ordre", environ 3.500 policiers et gendarmes.

La deuxième étape, le retour à l'ordre et à la paix, ne sera possible qu'avec la levée des "ambiguïtés" concernant le projet de loi constitutionnelle, à propos duquel Emmanuel Macron a indiqué qu'il n'y aurait "pas de passage en force" mais pas non plus de "retour en arrière".

Cette situation permet une "instrumentalisation" par "la branche ultra" du camp indépendantiste, juge Philippe Gomès. Or "il faut faire en sorte que cette branche n'ait plus de socle politique pour légitimer ce qu'elle fait", ajoute-t-il.

La troisième étape consiste à "engager des discussions politiques (qui) n'ont toujours pas commencé".

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