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Le procès de l'ex-fugitif Thierry Ascione, jugé par la cour d'assises de Paris pour complicité d'assassinat et escroquerie, s'est ouvert mardi avec plus de deux heures de retard en raison des problèmes de santé de l'accusé, qui est apparu à l'audience très diminué.
Âgé de 65 ans, souffrant de "myopathie congénitale" qui "l'empêche de marcher facilement", victime de plusieurs AVC, ayant des difficultés respiratoires, selon l'expert médical Didier Palsky cité à la barre, Thierry Ascione a rejoint le box des accusés, dans une salle d'audience au premier étage du Palais de Justice, porté par trois pompiers.
L'audience a été suspendue quelques minutes seulement après avoir été ouverte, l'accusé demandant de pouvoir bénéficier d'un appareil respiratoire.
Malgré sa santé fragile, Thierry Ascione est apte à comparaître, a estimé l'expert. "Il peut assister aux débats si, de temps en temps, on lui donne des temps de repos", a-t-il ajouté.
"Je veux le procès sinon je ne serais pas revenu en France... Mais la question c'est dans quelles conditions on doit me juger... La myopathie détériore toutes mes fonctions vitales", a dit l'accusé, tassé dans son box.
Ses avocates, Salomé Cohen et Margaux Durand-Poincloux, ont demandé le renvoi du procès au nom d'un "procès équitable".
Thierry Ascione a été jugé responsable de l'organisation de l'assassinat d'un couple de restaurateurs français au Guatemala en décembre 1991 pour s'emparer de leurs économies.
En fuite après les faits, il avait été arrêté à l'aéroport de Roissy à Paris en 1995, puis remis en liberté conditionnelle en 2000 mais avait disparu six mois avant le début de son procès. Il a longtemps vécu à l'étranger, notamment aux Philippines, avant d'arriver en Indonésie où il a été arrêté pour séjour irrégulier en 2021, avant d'être expulsé du pays.